La Légende de Zelda : La faille, par Isaac

Démarré par Isaac, 02 Décembre 2008 à 01:05

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02 Décembre 2008 à 01:05 Dernière édition: 29 Décembre 2008 à 03:14 par Isaac
Prologue

L'explosion avait été violente et soudaine. Rapidement, une partie des gardes s'était précipitée aux portes du château d'Hyrule, une autre à la chambre de la princesse. La fumée noire était visible sur toutes les landes, les couloirs qui étaient il y a un moment plongés dans l'obscurité de la nuit étaient désormais éclairés d'une lueur orangée. Les flammes étaient hautes, d'autres explosions se répétaient à travers le château.

- Nous sommes attaqués!

Le premier réflexe de Zelda fut de bondir hors du lit, vêtue d'une robe de nuit blanche, et de s'emparer de son épée royale. Pas question qu'elle reste sans défense alors que le château est attaqué. Elle se précipita hors de sa chambre.

- Qui est l'attaquant?, fut sa première question.

- Nous n'avons rien vu! Tout est arrivé soudainement!, lui répondit le garde.

Zelda retourna rapidement dans sa chambre, d'un coup de main vif libéra la surface de son bureau de ses effets et déroula une carte du château. Le garde s'approcha.

- Quelle partie a été touchée?

Le ton de Zelda était sec et autoritaire, c'était prévisible compte tenu des circonstances. Le garde fixa un moment la carte et pointa de son gant d'anneaux la base du château et une tour. Le coeur de Zelda fit un bond.

- Les fondations ont été touchées, si les explosions persistent, le château ne tiendra pas debout. Si il ne croule pas sous son poids, le toit va nous tomber dessus. Une hypothèse comme l'autre, nous devons à tout pris fuir.

Cinq gardes l'attendaient dans le couloir. Une seconde explosion se fit entendre, cette fois une partie de l'étage supérieure succomba à plusieurs endroits, bloquant ainsi par ses flammes et ses débris certains couloirs. Une goutte de sueur perlait sur le front de Zelda, la fumée devenait oppressante, bientôt ils manqueraient d'air.

- Par ici princesse!, hurla un garde. Celui-ci donna un bon coup de pied dans la porte de bois. La porte s'ouvre, mais une gigantesque flamme jaillit de l'encadrement, propulsant le garde contre le mur, le tuant sur le coup. Zelda plaqua sa main sur sa bouche, prise par surprise, mais elle se résigna à rester calme, du moins elle essayait. Tout se passait si vite.

Une autre explosion, cette fois la bâtisse tremble et craque à son grand complet. Elle devait se dépêcher. Maintenant que la porte était ouverte et que l'air avait été "libéré", il ne lui restait plus qu'à descendre les marches. Plusieurs trous dans les murs, plusieurs bouts manquants au niveau de l'escalier. Zelda pouvait déjà voir à travers un trou du mur de cette tour d'escalier spirale; Elle pouvait déjà appercevoir les citoyens s'activer, hurler, courir dans tous les sens dans le Marché d'Isir. Elle ne s'y attarda pas davantage puis elle dévala les marches rapidement. Une autre explosion, une bonne partie de la tour dans laquelle elle se trouve tombe en morceau. Deux gardes tombent violement... De toute façon, c'était connu, les gardes d'Hyrule, malgré leur importante tâche, avaient toujours été légèrement incompétant.

Un second choc. Zelda prend appui sur le mur, la tour se détache du reste du château. Prise d'une soudaine panique, elle dévala à toute vitesse les marches, donna un coup d'épaule dans la porte qui l'attendait en bas et s'écroula de tout son long sur le sol du hall du thrône. La respiration haletante, elle jeta un regard à la jadis somptueuse salle de thrône. D'énormes rochers enflammés éparpillés un peu partout, le plafond s'était écroulé presqu'au complet, les cendres flottaient et volaient un peu partout à travers la pièce tel des feuilles balayés par le vent. Zelda se releva en se tenant l'épaule. Une tache rouge à travers sa manche de robe de nuit montrait qu'elle s'était blessée à l'épaule. De toute façon, elle voyait déjà les portes de sortie. Les flammes se faisaient de plus en plus grosse. Boitant vers la sortie, elle fronça les sourcils et se retourna rapidement.

Un homme, vêtu d'une tunique verte et d'un chapeau vert, blond, tenait fermement son épée.

- Link? C'est toi?

C'était bien lui, sans aucun doute. Elle avait passé assez de temps avec lui pour le reconnaître. Link s'avance, arme en main.

- Link qu'est-ce qui se passe?

Des hypothèses tournaient dans la tête de la princesse... Puis son regard s'arrête sur ce qu'il tien, juste à temps. Link donne vivement un coup d'épée en direction de Zelda, qu'elle évite de justesse en se jetant au sol. Link se retourne, retire une dague de sa botte de son autre main et vien violement la planter dans le ventre de Zelda.

Le sang coule à flot le long de ses vêtements, ruisselant entre les plis jusqu'au pavé de pierre. Un long cri de douleur se fait entendre, mélangé à des pleurs mélancoliques. Les mains tremblantes, Zelda pose celles-ci sur le pommeau de l'objet qui la vidait de son sang. Son regard devient floue, néanmoins, elle parvient à voir Link sourire, un sourire sardonique, voire sadique, puis jete une torche enflammée dans le coin du hall... Où reposait de la poudre à cannon.

Zelda tourne lentement la tête vers la dernière chose qu'elle verra en cette nuit et qui l'achèvera. La torche enflammée roule vers la poudre à cannon. Tuée par l'homme qui s'était promis de la protéger... Et pire encore, l'enfant qu'elle portait désormais mort.

Le château explose, tout s'écroule.


Chapitre 1
Allabram


Le soleil était à son zénith, le sable chaud à son habitude. Les citoyens affamés faisaient leur tâches quotidiennes, les femmes transportaient l'eau de la rivière jusqu'à la réserve, les hommes réparaient les trous de leurs demeures en terre. Le village d'Ahraah était un piètre endroit, et ce genre d'endroit, on en retrouvait partout sur les Terres Mortes, la région la plus reculée d'Hyrule, et sans doute la moins visitée. Les Terres Mortes étaient séparées en deux, mais bien une seule partie était bien connue de tous. La partie ensoleillée, du sable, des palmiers, un sol aride comme le veut l'être celui d'un désert. Quelques villes plus importantes, notament la capitale, mais on retrouvait surtout de petits villages très laids et inintéressants. Une jungle longeait les Terres Rouges... C'était la seule liaison entre le désert et le reste d'Hyrule.

L'autre partie néanmoins était cachée et séparée du désert par une longue chaînes de montagnes... Des montagnes pointues, tel un gigantesque chemin de pieux en pierre. Quelques éclairs venaient parfois frapper ces sommets pointus, mais rien de plus. La Zone Morte qu'on l'appelait, cachée du soleil et des yeux de tous. Mais rien ne s'en était vraiment échappé, donc on ne s'y ai jamais attardé réellement.

Jan'hed secoua la tête devant ce village si laid pour l'oeil. Les Terres Rouges habitaient jadis les Gérudos, mais seul le Ciel sait ce qu'ils sont devenus, mais Jan'Hed s'en moquait. Tout ce qu'il voulait, c'était son or. Vêtu d'un complet de garde, incluant tabar, armure, cape, haume et lance, son ouïe fut attiré par les bruits d'un cheval galoppant. Au loin, de la fumée, la fumée se rapprochait. Le soleil et la chaleur l'empêchait de bien voir ce qui s'approchait réellement...

Un cheval, un homme, un messager visiblement. L'homme s'arrête aux côtés de Jan'Hed et descend de sa monture. Il se tappe le torse, tel le veut le symbol de salutation de la Garde d'Allabram.

- Je vous apporte de sombre nouvels capitaines, lui dit-il.

- Sombre?, lui demanda Jan'Hed.

- Cela dépend de la façon de percevoir les choses. Le reste d'Hyrule voit cela comme un événement tragique, mais cela peut s'avérer une opportunité pour nous.

- Dites.

- Le Château d'Hyrule est tombé hier, ainsi que sa Princesse.

- La Princesse Zelda, morte?

Le messager hoche la tête. Il enchaîne.

- Les corps sont toujours recherchés dans les décombres, mais c'est une question de temps avant que le sien soit retrouvé et que les funérailles aillent lieue.

Ce fut une délicieuse nouvelle pour Jan'Hed. En effet, une occasion pleine d'opportunité. Le messager continua.

- Le Conseil des Cinq ouvrira une audience à Allahbram, la ville lumière.

Toutefois, cette nouvelle se voulait moins attirante. Le Conseil des Cinq ouvraient rarement, voire jamais d'audience. Quand ils le faisaient, c'était pour des choses très importantes... Un nouveau Roi? Une nouvelle Reine? Des reproches? Des suspects? C'était le Conseil le plus important d'Hyrule, surtout que la ville lumière, communément appelé la ville blanche, était l'une des plus grosses villes d'Hyrule. Des maisons en briques blanches qui refletent le soleil, la pureté divine, la lumière sur le bord de l'océan, rendant l'endroit encore plus majestueux qu'il ne l'est vraiment. Seul les gens importants, hors des audiences, étaient autorisés en ces lieux. Pour Jan'Hed, l'endroit lui donnait surtout la migraine... Trop blanc, mal aux yeux, la formule magique qui décrivait bien l'endroit selon lui.

Le messager soupir en déroulant un parchemin.

- Nous devons nous y présenter... Et je ne serais pas surpris qu'on nous accuse. Nous devons voir avec le Roi à une possible défense, si jamais il s'avérait qu'un de nous ait attaqué le Château d'Hyrule sans nous en parler... L'idée était désirée de tous, mais personne ne l'a réellement mis à exécution.

Jan'Hed fait les cent pas, les sourcils froncés. Il réfléchissait... Ou peut-être avait-il peur? Peur de mourire? Les sanctions données par le Conseil des Cinq était des plus horrible... La mort étant la sanction désirée de tous quand le Conseil nous juge... Sans quoi, c'est la torture. Comment un Conseil dans une ville qui représente la pureté peut se montrer aussi barbare par moment, ça c'était un mystère. Il ne s'y attardait pas trop.

Jan'hed se tourna vers le messager.

- Je vais me rendre au Hameau de Krahaëd, ils ont sans doute plus d'information sur les récents événements. Je dois me renseigner avant tout. Ensuite je me rendrai à la Daröndë, la capitale des Terres Rouges, pour voir à une alternative avec le Roi.

Jan'Hed se frappe le torse, tout comme le messager et chacun part de son côté... Visiblement, cela allait bouger du côté des Terres Rouges.

03 Décembre 2008 à 03:18 #1 Dernière édition: 04 Décembre 2008 à 03:30 par Isaac
Chapitre 2
La chasse à la bourse


La ville d'Isir était agitée. Les débris du château se faisaient imposantes au Nord de la ville... Les temps était triste, la Princesse était morte semblait-il. Les gardes étaient plus vigilants qu'à leur habitude, ce qui compliquait le jeu. Amy, reconnue comme étant la meilleure des pickpockets de son groupe d'amis... À peine âgée d'une douzaine d'années, ses parents l'avaient abandonnés. Elle leur coûtait trop cher apparement, ils avaient préféré la laisser là et vivre leur vie... Quelle vie d'ailleurs? Sa mère à ses souvenirs vendait son corps aux hommes pour de l'argent et son père avait été emporté par ses propres démons... L'alcool.

Amy secoue la tête; ses amis comptaient sur elle pour qu'elle leur rapporte l'argent que son maître avait demandé en échange de nourriture. Barbek, c'était son surnom. Amy ne l'avait jamais vu, seul les plus vieux de ceux qui travaillent pour lui, donc ceux dans la quinzaine, l'ont déjà vu. Il demande de l'or et en échange il donne une couverture et de la nourriture...

Les gens courraient dans tous les sens, des familles pleuraient cette soudaine tragédie. La princesse Zelda était belle, mais sa mort ne la préoccupait pas, après tout Amy devait elle-même vivre.

Sa proie fut repérée. Un noble qui discute avec des femmes pauvres. Il les nargue, il se moque d'eux. Ce genre de noble, Amy les méprise, elle les étranglerait. Tel un serpent, elle se faufile entre les gens. Personne ne la remarque, après tout qui s'attarderait à une enfant alors que le château d'Hyrule a été victime d'un attentat? Amy évite de justesse un citoyen pressé, elle longe le mur... Elle est à proximité du noble. Sa toge rouge recouverte de bijoux d'or la dégoûtent. Amy fait semblant de s'intéresser soudainement, alors qu'il y a eu attentat, aux poissons dans la fontaine à proximité.

Un geste vif. Sa main dans la bourse, un colier, quelques pièces, une enveloppe. Elle court. Amy enjambe des caisses alors que le noble hurle; il ne l'a pas vu, mais il l'a senti. Elle s'empresse de se débarasser de son déguisement, révélant son vieux chandail blanc et sa jupe verte, ses longues bottes jusqu'aux genoux et ses cheveux bruns, tressés. Elle regarde derrière la caisse, fronce les sourcils alors qu'elle fourre tout dans sa propre bourse.

Une ombre sur elle. Deux gardes, debout droit devant elle. Sa couverture est brisée. Le garde s'empoigne de son bras.

- Alors on fouille les poches?

- Laissez-moi!, hurle la pauvre enfant.

Amy botte du mieux qu'elle peut les jambes du garde, rien à faire : Il porte des jambières. L'autre garde lui met des menotes. Paniquée, Amy tente du mieux qu'elle peut de se défaire et elle souhaite que ses confrères lui viennent en aide.

- On va passer une petite nuit en geôle on dirait, lançait le garde, moqueur.

Légèrement illogique, le château a été attaqué et on s'attarde à elle... La prison? Non. C'était la pire de ses craintes, ce qui était ironique compte tenu ses activités. Du coin de l'oeil, elle apperçoit Gabriel, un de ses amis, un de son groupe. Il l'a vu, ils vont venir l'aider...

Non...

Le visage de Gabriel est voilé par la peur. Il fuit. Le salaud, Amy maudissait ses amis qui l'abandonnaient. Amy tire de toutes ses forces alors que les gardes la traînent. Elle était foutue, elle était condamnée et elle serait punie pour ses actes... La pire chose qui pourrait arriver, c'est d'être jugée à Allabram... Il y a tant de rumeurs d'enfants tués ou jetés dans des fausses vivants lorsqu'ils se font attraper... Amy n'y avait jamais cru, mais étrangement elle commençait à y croire.

Le garde la prend en poche de patate sur son épaule. Ils tournent à gauche.

- Une bien vilaine fille..., répétait sans cesse le garde.

Ils entrent dans une pièce sombre, des tables, des gardes, des bancs. Bruit d'une porte métallique... Ils descendent des marches. L'endroit est mal éclairé, des torches sur les murs. Tout passe si vite devant ses yeux...

Et on la jete brusquement dans la cellule.

- Tu resteras ici très très très longtemps.

On lui confisque sa bourse avant de refermer la porte. Amy était donc désormais enfermée, prisonnière de son propre jeu...

Chapitre 3
Noisette, jeu et confiture


La petite personne tappe avec force sur la table, déposant avec la rage d'un vainqueur ses cartes. Le goron en face de lui hausse un sourcil. Milo le pointe en riant silencieusement... Le goron grogne et gonfle ses muscles, sûr de lui. Il tient fermement ses cartes... À quoi bon attendre, le jeu de Milo était trop parfait pour être brisé!

- Vous avez su pour la Princesse?, dit le Zora à sa gauche qui tenait avec calme ses propres cartes.

Milo acquiesce vivement.

- Les nouvelles vont vite!, dit-il.

Le Mojo à sa droite emet un gloutonnement... Mais quel abruti, l'idiot a avalé ses cartes! Le Zora reprend.

- Ce n'est pas surprenant, on pourrait parfois penser que les animaux parlent. Ça expliquerait, en un sens, la rapidité de la nouvelle.

Le Goron met sa main dans un sac et vient ajouter d'autres noisettes à la pile au centre de la table. Milo s'imaginait déjà la belle confiture qu'il se fera avec une telle somme de noisette.

Le Zora dépose ses cartes.

- C'était évident que vous m'aviez battu Milo. Félicitations.

Milo sourit fièrement. Qui pourrait le battre à ce jeu de toute façon? Le Goron dépose les siennes en acquiesçant... Milo sautilla de joie : Il venait de gagner une somme phénoménale de noisettes! Le fier Kokiri débuta sa danse de la victoire.

- J'ai gagné, j'ai gagné, j'ai gagné... Répétait-il.

Le Mojo bave... Le Goron soupir, le Zora secoue la tête, visiblement exaspéré.

- Que comptez-vous faire de ces noisettes?, demande finalement le Zora.

- De la confiture, répond Milo avec une joie immense.

- De la confiture?, le Zora fronce les sourcils. Pourquoi ne les vendez-vous pas le double de leur prix? Ainsi, vous pourrez vous procurer deux fois plus de noisettes et ainsi de suite...

Milo s'envola dans les nuages, il volait au-dessus de montagnes de noisettes... Cette charmante idée proposée par le Zora fut suffisante pour le faire partir dans les vappes.

Bafurgh...

Milo secoue la tête. Le Mojo a recraché ses cartes...

Moment de silence.

Milo éclate en sanglots : Le Mojo a un meilleur jeu que lui. Un classique! Le pire des abrutis qui gagne. Le Mojo dévore les noisettes une par une... Une torture pour le jeune Kokiri. Prise d'une soudaine mélancolie, il quitte, la tête basse, la salle.

La nuit était fraîche, la lune éclairait les landes d'Hyrule... Milo Firtizith repassa sa main sur sa tunique verte digne d'un Kokiri. Puis, il fronce les sourcils. Des lumières oranges qui s'approchent et hurlent vers lui.

Des gardes de la cité d'Isir. Celui en avant de sa troupe, le Capitaine visiblement, lève son arme.

- LE VOILÀ!

Sans pouvoir réagir et devant les yeux de Mikaël, le Zora, Gordon, le Goron et Siffhu, le Mojo, Milo se fait bêtement attraper par les gardes.

- On fait exploser les châteaux maintenant hm?!, lance le capitaine...

Pris d'incompréhension, Milo se voit attiré contre son gré par les gardes d'Isir...

Chapitre 4
Cache Cache


Amy passa sa main sous ses yeux. Cela faisait déjà une heure qu'elle pleurait... Elle était à sec, surtout épuisée. La nuit était tombée, il faisait noir... Des araignées, des rats... L'enfant tremblait de peur. Elle appuya son front contre ses genoux, recroquevillée dans un coin...

- Psst.

Elle relève la tête et fixe la petite fenêtre à barreaux en haut du mur de pierre.

- Amy?

C'était Carl, un de ses compagnons. Elle eut soudainement envie de lui crier une montagne de bêtise, d'insultes... Mais elle ne devait pas cracher sur sa seule chance de sortie.

- Carl!, se contenta-t-elle de dire.

- Nous allons te sortir de là, ne bouge pas. Attends le signal.

- Quel signal!?

Carl était déjà parti. Les minutes passent, Amy tourne en rond dans sa cellule. De la poussière tompe du plafond, ça court à l'étage. Un bruit sourd à l'étage, quelque chose de lourd est tombé... Un garde? Une chaise? On balance soudanement quelque chose par la fenêtre, une clef rouillée.

- Vous l'avez volé?, demande-t-elle en prenant les clefs.

- Si... On veut.

Carl semblait hésitant face à sa réponse... Il était déjà parti. Amy fixait le trousseau, perplexe... Hésitante... Elle avait une peur bleue de se refaire poursuivre par les gardes...

- Amy, se dit-elle, c'est comme... Cache-Cache.

Elle passe sa main dans les barreaux et insert la clef dans le verrou. Un cliquetis signale qu'elle a déverrouillée la porte qui s'ouvre dans un grincement infernal. Un garde descend. Prise de panique, Amy se jete sous une table et plaque sa main sur sa bouche. Le garde ne l'a pas vu, mais il remarque son absence dans la geôle.

- Super plan Carl, pense-t-elle.

La caserne des gardes est agitée. Tout le monde se déplace... Alors qu'Amy est toujours cachée sous la table. Elle s'y risque en hurlant... Elle monte rapidement les marches, rampe sous les tables alors que les gardes tentent de mettre la main dessus, puis la voilà dehors. Elle fonce dans quelques citoyens encore présents dans les ruelles. À gauche, des gardes, à droite, libre. Elle s'engage, elle enjambe les obstacles qui la gênent, dont des caisses, des animaux ou parfois des ivrognes incontinents. La porte Ouest d'Isir est grande ouverte. Amy s'y engage à grande vitesse. Les gardes l'ont perdu de vue, mais elle ne ralentit pas. Elle court en regardant derrière elle, puis elle s'empresse d'aller se cacher derrière un rocher, la respiration haletante. Elle ne doit pas rester là. Amy se relève donc et s'engage rapidement dans le boisée. Elle tasse vivement les branches, fougères, arbustes qui la gènent... Puis elle gagne le sentier. Elle court quelques minutes tout en regardant derrière elle, gagnant rapidement le pont de la Rivière de Lune...

Bruit de cheval. Amy se retourne et crit alors qu'un sabot de cheval la frappe violement au visage, la faisant passer par-dessus la clôture du pont. Le corps inerte de l'enfant est lentement emporté par les flots de la rivière alors que le Capitaine de sa troupe de garde échappe sa proie qui s'enfuit dans la forêt...

Chapitre 5
Recherché


Il s'agenouille, les mains ensanglantés. Ses doigts se cripsent dans l'herbe de la forêt... La respiration haletante, le coeur battant la chamade... L'Hylien tremble de tout son corps. Pris de spasme, il fixe lentement les paumes de ses mains encore recouvertes de sang avec une vision d'horreur.

L'Hylien se tient la tête, pousse des cris de rage, il lute, contre sa conscience ou contre ses souvenirs? Nul ne le savait vraiment... L'Hylien pousse à nouveau un cri de rage, puis se calme... Il semblait retenir ses émotions... Ou d'autres cris. Épuisé, il se lève, titube vers un arbre et y prend appui. Il prend de grandes respirations... La nuit est calme, mais pas assez à son goût... Calme, voilà un mot qu'il oublierait bientôt avec ce qui s'en venait. L'Hylien reprend lentement son calme lentement...

Une mèche blonde pend sur son front, son chapeau pointu est balayé par le vent. Avançant lentement dans l'obscurité de la nuit, il doit désormais tourner le dos à ce qu'il était avant pour des raisons encore bien inconnues...

C'est une histoire bien construite,quelque petite faute a quelque endroit mais c est pas trés grave

J'ai arrete de lire au chapitre 3.Mais ce que j'ai lue sa donne vraiment envie de lire la suite.Franchement continue comme sa.
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03 Décembre 2008 à 23:20 #3 Dernière édition: 03 Décembre 2008 à 23:25 par Isaac
Citation de: FRUITA le 03 Décembre 2008 à 23:01
C'est une histoire bien construite,quelque petite faute a quelque endroit mais c est pas trés grave

J'ai arrete de lire au chapitre 3.Mais ce que j'ai lue sa donne vraiment envie de lire la suite.Franchement continue comme sa.


Merci :)

En effet, j'ai revérifié après ton post et je ne peux pas croire que j'ai eu l'horreur d'écrire «nuie» au lieu de «nuit»... Et puis il faut se dire aussi que j'ai écrit ça à 1h30 AM Qc :p

Je poste progressivement les chapitres, pour éviter de poster, digne d'un flood, des posts "Mise à jour, nouveaux chapitres". À la fin, je vais toutefois tout réunir dans mon premier post (si assez de place il y a, ce que je doute...). :)

Chapitre 6
Le crépuscule


Les Terres Rouges étaient illuminées de la lueur orangée du ciel. Le soleil disparaissait lentement à l'horizon... Les quelques créatures volatiles qui parcouraient le ciel vers leur lieu de repos, perçant l'air comme des requins le feraient dans l'eau.  Le vent de la nuit soulevait le sable, le froid s'installait.

Les faibles rayons de soleil encore visibles éclairaient l'imposant palais de Daröndë, dressé sur un rocher volant recouvert de végétations... L'eau des rivières entourant le palais jaillissant des fontaines ruisselaient entre les quelques craques de l'immense plateforme naturelle qui lévitait, contrant la gravité, pour s'échouer telle une chute à ses extrémités sur le sol de la Terre Rouge...

Un oasis entouré d'une épaisse jungle se situait juste en-dessous de la ville de Daröndë qui, elle aussi, flottait. Kahina avait marché toute la journée. Ses pieds étaient recouverts d'ampoules, ses sandales ruinés, sa longue robe en tissu bleu recouverte de sable... Elle s'est vue forcée d'abandonner sa monture plus loin, qui ne se voyait plus aussi efficace. Mais tous ses malheurs quittèrent son esprit quand elle vit l'immense cité volante de Daröndë. Enfin un endroit où se reposer... Après tout, elle venait tout droit du centre d'Hyrule, elle méritait ce repos. L'attentat avait fait secoué tout le continent. Les gens s'inquiétaient, riaient, se moquaient, s'interrogeaient sur cette mystérieuse attaque...

Gravissant les marches de pierre une par une jusqu'à l'immense rocher flotant sur lequel tenait la ville, Kahina avait une de ces hâtes de gagner un lit et une bonne gorgée d'eau...

Chapitre 7
Discussion de minuit


Le Roi frappa avec rage la table de marbre.

- Le Conseil des Cinq... Allahbram... C'est une blague j'espère!

Jan'Hed secoua la tête, de marbre visiblement.

- Visiblement, ils sont sots, mais c'était prévisible. Ce n'est pas la première fois que le regard se tourne sur nous... Souvenez-vous de l'incendie du Village d'Azura.

Le Roi acquiesce. Son imposant et gras corps ne passait pas inaperçu. Il se râcla la gorge en haussant les épaules. Jan'Hed s'approcha avec politesse, s'agenouillant devant la supériorité et la grandeur du Roi des Terres Rouges, Amjad.

- Mon Roi, devons-nous nous présenter ou...

Le Roi le fixe, le regard sévère.

- ...Déclarer la guerre?

Le Roi esquisce lentement un sourire, il se redirige lentement vers son thrône... Dans le coin de la pièce, cachée derrière une de ces immenses colonnes en spirales en forme de serpent, une femme fronça les sourcils...  Des oreilles en trop avaient entendus cette conversation...

Chapitre 8
L'aube forestière


Tout est floue, l'eau froide torture ses jambes. Les divers cris d'oiseau avaient fini par la réveiller. Amy était bien en vie, elle s'en contenterait, même si évidemment, elle ne sait pas où elle se trouve.

La douleur torturait son crâne, son corps était flasque, trop lourd pour le peu de force qu'elle avait à ce soudain réveil... Couchée sur le ventre sur le bord d'une rivière en pleine forêt, elle rampa, usant toute la force de son corps, pour s'éloigner de l'eau froide qui la congelait sur place. Tremblotant de tout son corps, elle prévoyait déjà attraper un rhume... Sa vision redevient plus claire. Elle fronce les sourcils...

- Où...Suis-je?

Elle ne reconnaissait pas l'endroit... Et le comble, elle ne se souvenait plus de comment elle était arrivée ici, son dernier souvenir remontant à sa fuite d'Isir. La peur montait en elle... Amy n'avait rien pour se nourire, se changer et se localiser. Était-elle condamnée?

Elle secoua vivement la tête. Pas question de baisser les bras... De toute façon, elle finirait bien par tomber sur quelque chose d'amicale... Pour l'instant, sa priorité était d'explorer un peu... Peut-être qu'elle tomberait sur un chemin, ou mieux, une taverne pour se loger, vêtir de nouveaux vêtements et dormir convenablement. Ses jambes étaient encore faibles, mais elle pouvait marcher... Quelques pas du moins, mais il y avait assez d'arbre pour qu'elle s'appuie et marche sans trop faire d'effort... Quoiqu'un bâton serait sans doute plus efficace pensait-elle.

Amy déplaça un arbuste d'un geste de main, enjamba un tronc d'arbre... Cette forêt était visiblement touffue, ce qui lui compliquait la tâche... Les énormes racines des gigantesques arbres jonchaient le sol de leur tracé zigzagué... Parfois, les gigantesques racines formaient des arches avec des roches... Jamais elle n'avait été aussi égarée. Terrifiée, elle s'efforçait de ne pas craquer... Tout se ressemblait tant dans cette immense forêt...

* * *

Depuis combien de minutes marchait-elle? Cette marche serait-elle éternelle? Des cris mélancolies perçaient l'inconnu qui entourait l'enfant égaré... Et au fur et à mesure qu'elle s'enfonçait dans cette forêt, la visibilité diminuait... Un brouillard glacial l'entourait désormais... Même les arbres semblaient craindre la vie elle-même... Les vêtements d'Amy avait fini par sécher, mais ce n'est pas ça qui l'empêchait de frotter ses bras. Tout était si froid...

Scrck.

Amy se retourne vivement, un bruit, derrière elle. Fermant les yeux, elle prend une grande respiration puis se recule... Elle atteint un rocher par surprise. Sursautant, elle jete un regard bref derrière elle puis fronce les sourcils. Recouverte de feuilles et de vignes, une statue d'homme serpent se dressait devant elle.

Des ruines. Mais le brouillard devenait de plus en plus dense... Amy s'agenouilla au pied de la statue, retirant la poussière d'un coup de main... Toutefois, son regard ne fut pas attirer par l'écriture au pied de la statue...

- Que...?

La poussière et les feuilles qu'elle avait retirer flotaient... Rien ne semblait tomber, exception faite de son propre corps.

Des bruits de pas. Sans hésiter, Amy se cacha derrière la statue et fronça les sourcils. Un homme, adulte, passa sous l'arche des ruines. Il s'arrêta au niveau de la statue... Plissant des yeux, l'enfant tenta de trouver un quelconque détail distinctif de l'individu, mais le brouillard l'empêchait de voir quoique ce soit. Elle parvint toutefois, par la forme de la silhouette, à discerner un long chapeau pointu, un bouclier et une épée. L'homme semble regarder un moment la statue, puis il continue son chemin...

D'où venait-il? Amy s'empressa d'aller voir et passa l'arche...

- Non...

Les yeux écarquillés, elle regardait avec horreure la chose que l'homme était sans doute venu faire...

19 Décembre 2008 à 00:45 #5 Dernière édition: 19 Décembre 2008 à 07:28 par Isaac
Chapitre 9
Le départ du Roi


Le soleil se levait comme à son habitude sur les Terres Rouges. Les murs blancs du palais de Daröndë réfléchissaient la lumière de cet aube. Les citoyens de la ville flotante se réveillaient les uns après les autres, débutant leurs tâches quotidiennes.

Anahik, fille du Roi, regardait d'un air maussade les terres sableuses. C'était aujourd'hui que son père prenait la route vers Allahbram, où il sera sans doute jugé. Les gardes étaient regroupés à l'entré du palais, le Roi était encerclé de ses gardes personnels. La route allait sans doute leur prendre un cycle lunaire, c'était évident.

Anahik secoua la tête. Son père avait beaucoup de défauts, trop de défauts. L'envoyer à Allahbram était du suicide, il risquait de ne pas revenir... Son père avait même veillé à ce qu'elle soit en "sécurité" dans sa chambre. Impossible d'en sortir. Visiblement, son père avait une drôle de vision du mot sécurité. La princesse des Terres Rouges se leva de son long lit et enfila quelques vêtements... Elle allait devoir trouver une façon de passer sa journée...

Sauf si...

Anahik esquisça un mince sourire en regardant la porte verrouillée.

Chapitre 10
Au centre du conseil


On cogne à la porte.

L'homme ne se retourne pas. Les bras croisés, vêtu d'une longue toge bleue, il fixe l'horizon, Hyrule, depuis sa fenêtre, une des plus haute de tout Allahbram.

- Entrez, se contente-t-il de dire.

- Monseigneur De Kraal?

L'homme, dit Seigneur De Kraal, Charles du prénom, un des cinq conseillés au Conseil des Cinq, reste de marbre. Il ne se retourne pas. L'intru se fait des plus nerveux.

- De nouveaux documents viennent tout juste de nous parvenir, ça concerne le cas "Princesse Zelda"... C'est... C'est très fâcheux je dois dire.

Enfin, Charles se retourne.

- En quoi est-ce fâcheux?

- Plusieurs éléments imprévisibles... Le risque d'un bris territorial est grand... Et des hypothèses se forment sur le responsable.

Charles hoche la tête, impassible.

- Et qui serait, pour vous, le responsable Brehis?

- Les regards se sont rapidement tournés vers les Terres Rouges... Ses habitants déjà responsables de nombreux problèmes. Mais je crois à une autre personne...

Brehis dépose d'autres documents sur le bureau de Charles.

- Je crois qu'il serait intéressant de suivre cette piste.

Le regard bleu de Charles de Kraal passe du document à Brehis, son assistant. À première vue, Brehis était maigre et vieux, mais vêtu tel un Noble se doit de l'être. Il était surtout très nerveux et craignait son ombre. Après tout, son poste n'était pas des plus sécuritaires, il était au courant de nombreux secrets d'État qui touchent Hyrule et les contrées voisines. Mais ironiquement, il a toujours refusé des gardes personnels...
Charles quant à lui, avait les cheveux courts et bruns, il n'était pas si vieux pour un Hylien, mais il était surtout très silencieux. Il réfléchissait beaucoup disait-on.

Le Conseiller s'approche de son propre bureau, prend les documents entre ses mains et les étudie rapidement, un mince sourire aux lèvres.

- Bien... Bien... Merci Brehis. Vous pouvez... Partir.

Charles se tourne à nouveau vers sa fenêtre. Brehis fronça les sourcils.

- Sauf votre respect... Sieur... C'est, ehm, tout?

- Vous pouvez partir Brehis.

Le maigre homme recule, perplexe, conscient que le Conseiller a quelque chose derrière la tête, vers la sortie puis referme la porte derrière lui.

Chapitre 11
Course à travers la forêt


La journée était calme dans la Forêt Éternelle. Tout était paisible... Deux individus marchaient à travers les arbres, arc à la main, carquois dans le dos. Ils marchaient déjà depuis plusieurs jours, mais ils étaient dans cette forêt depuis une éternité. La femme aux longs cheveux bleues, à la peau verte feuille, aux oreilles pointues et à la peau recouverte d'écailles à certains endroits, vêtue de vêtements de fourrures et de cuir, tourna la tête vers l'autre personne.

- Frère, j'ai pensé à quelque chose...

Son frère tourne la tête.

- Oui Abigaëlle?

Abigaëlle hésite, soudainement. Les Esprits des Forêts étaient connus pour leur silence et leur subtilité, mais ce silence parfois peut devenir insupportable et le besoin de parler triomphe.

- Je pense à quitter la Forêt Éternelle.

Son frère écarquille les yeux.

- Quoi?! Mais nous ne pouvons pas, notre devoir est de veiller à protéger la création de Mère.

Abigaëlle tourne la tête.

- Mais pour mieux la protéger, parfois il faut atteindre le danger de l'extérieur. Ne penses-tu pas? Le mal ronge ces terres et les terres inconnues... Marän, écoute-moi...

Marän pose enfin son regard sur elle.

- Je tiens à la création de Mère autant que toi... Mais j'ai l'impression que mon devoir ne s'arrête pas là...

Elle fronça rapidement des sourcils en regardant derrière Marän. Son frère suivit son regard. Un homme, un Hylien visiblement, vêtu de vert et blond avançait vers eux.

- Frère, qui est-ce?

- J'en n'ai aucune idée soeur.

L'homme s'approche de plus en plus. Par réflexe, les Esprits de la Forêt préparent leurs arcs. Abigaëlle se mordille la lèvre en reculant, visiblement anxieuse.

Tout se passe soudainement vite. L'inconnu envoit un jet de flammes vers Marän, brûlant instantannément. Son squelette s'écrase violement au sol, calciné. Prise entre la rage et la mélancolie, Abigaëlle décoche une flèche vers l'inconnu qui se laisse glisser, tel un voile, vers la droite, évitant plus qu'habilement la flèche. L'esprit de la forêt saute sur la branche d'un arbre et l'inconnu décoche lui aussi une flèche. Celle-ci se plante dans l'arbre à deux doigts de son propre visage. Un éclair frappe l'arbre à sa droite violement qui s'écrase contre l'arbre sur lequel elle se tient. Abigaëlle saute, l'évitant de justesse et roule au sol. Son opposant lève son épée donne un coup. La femme l'évite de peu en roulant sur sa droite, mais son opposant vient poser un pied sur son dos, la retournant d'un violent coup de pied. L'homme vient lui donner un violent coup de poing au nez et l'agrippe par le cou.

Enfin, Abigaëlle voit pour la première fois le regard du fou qui a tué son frère et qui détruit l'oeuvre de Mère.

- Qui êtes-vous?, parvient-elle à dire malgré son manque d'oxygène.

Un truc rond s'écrase sur le crâne du fou furieux, qui lâche sa prise et vacille un instant, secouant la tête. Abigaëlle tousse, en portant ses deux mains à sa gorge, et agrippe une flèche et vient la planter dans la cuisse de l'Hylien qui hurle de rage. Il jete ensuite violement un petit objet rond au sol et tout devient blanc...

Soudainement aveuglée, Abigaëlle frotte rapidement ses yeux en gémissant, hurlant... Et sa vision revient petit à petit.

- Ça va?

Elle sursaute puis fronce les sourcils. Un Kokiri lui tendait la main.

- Où est-il?, se contente-t-elle de répondre.

- Je ne sais pas, j'ai aussi été aveuglé... Je n'ai pas pu faire grand chose désolé. Je suis Milo... Recherché par les gardes pour une raison inconnue...

- Abigaëlle, Esprit de la Forêt... C'était donc vous qui avez fait tombé...?

- Une noix de coco oui.

La situation lui paraîssait soudainement plus confuse, mais elle se contenta de soupirer de soulagement d'être encore vivante. Elle s'avance lentement vers les restes de son frère et se laisse tomber à genoux, en larmes. Ses doigts se crispent dans la terre, l'Esprit de la Forêt serre les dents, prise d'une soudaine colère.

- Tu seras vengé frère...

- Si j'étais toi, je ne resterais pas là.

Abigaëlle lève la tête vers le Kokiri et fronce les sourcils en regardant autour d'elle. Un brouillard épais envahissait lentement les lieux, d'une façon inquiétante. Elle posa son regard sur le Kokiri.

- Allons aux Ruines, c'est un endroit sacré, nous y serons en sécurité.

28 Décembre 2008 à 22:37 #6 Dernière édition: 28 Décembre 2008 à 22:56 par Isaac
Chapitre 12
Poudre blanche


Aucun mot disponible dans son vocabulaire pouvait exprimer l'émotion qu'Amy ressentait face à la chose. Elle ouvrait la bouche, mais aucun son n'en sortait, sa voix manquait. Elle restait là, debout devant la chose, à la regarder, la bouche béante. Dans toute l'horreur qui l'entourait, la brûme qui ne cessait de devenir plus opaque, plus épaisse, la plus petite des choses la ramena à la réalité. Un frisson parcourt son échine, elle s'empresse de passer sa main dans son cou en battant des paupières. Quelque chose de froid était tombé sur son cou... Instinctivement, Amy lève la tête.

De la neige.

Cette région chaude où il neigeait jamais était désormais victime d'un trouble météorologique. Il neigeait. Quelques dizaines de flocons, puis ensuite des centaines. À cette vitesse, d'ici la fin de la journée, au moins vingt centimètres de neige recouvrirait le sol et la végétation. C'est à cet instant qu'Amy remarqua que plus rien ne semblait bouger, tout semblait immobile... Même la végétation, les arbres, les feuilles ne semblaient plus vivre, comme si cela faisait une éternité que quelque chose avait bougée en cette forêt, victime d'une épaisse brume et de neige soudaine. L'absence de vent, de bruit, de vie... Comme si le Temps était aboli.
Quitter l'endroit à pas de course était la chose qu'elle désirait faire le plus au monde à cet instant précis, mais pour aller où? Elle était seule, perdue dans une forêt qui lui était inconnue face à une chose qui lui était inconnue. Une douleur torture soudainement son crâne. Hurlant de douleur, Amy était à genoux, au sol, les mains sur la tête. La douleur lui était insupportable, elle avait l'impression que son crâne allait exploser... Torturée par cette douleur soudaine, elle était incapable de bouger, condamnée à endurer cette souffrance qui lui paraissait éternelle. Des larmes coulaient le long de ses joues frigorifiées par l'air qui refroidissait à une allure inquiétante. Ses cris de souffrance étaient emportés par l'écho.
On la tire brusquement vers l'arrière. Trop faible pour pouvoir se débattre, elle se laisse tirer... La douleur disparaît lentement jusqu'à ne plus être là. La respiration haletante, elle lâche un profond soupir.

- Ça va?

La voix était douce, comme celle d'une femme... Amy ouvre les yeux. Elle voit double un moment, et enfin elle retrouve la vue. C'était une Esprit de la forêt. L'Esprit l'aide à s'assoir.

- Ce n'était pas là avant ça! N'est-ce pas Abigaëlle?

La voix était plus jeune, un garçon visiblement. Amy fronce les sourcils et cherche du regard la source : Un Kokiri.

- Non Milo...

L'Esprit de la Forêt, dit Abigaëlle, s'avance vers la chose.

- Non ne t'approche pas!, hurle Amy. T'approcher va te torturer, c'est de ça que je souffrais tantôt.

Abigaëlle se recule lentement, perplexe, puis étudie à distance la chose : Un gigantesque cristal noir était planté dans le sol, comme s'il était venu du ciel et qu'il s'était écrasé dans le sol. Quelques crânes étaient collés un peu partout sur le cristal, comme si ces crânes avaient fondus au contacte de celui-ci. Dans le cristal noir, une fumée noire s'agitait, comme une éternelle tempête... Ce qui était le plus troublant, c'était tous ces visages qu'on pouvait apercevoir de temps en temps dans cette fumée, des visages mélancoliques, comme si ces visages vivaient une peine depuis une éternité. Abigaëlle frissonna.

- Qu'est-ce que c'est pour l'amour de Mère?

Amy secoue la tête sans rien dire.

- J'ai vu un homme quitter les ruines un peu avant que je découvre ça.

Milo secoue vivement la tête.

- Un homme? Un Hylien?

Amy acquiesce, incertaine, pendant que le regard de Milo et d'Abigaëlle se croise.

- Tu crois que c'est le même Abi'?

- Sans aucun doute, répondit Abigaëlle.

- Le même?, lança Amy. Parce que vous l'avez déjà vu?

Une ombre passa sur le visage d'Abigaëlle. Son regard s'assombrit, sa voix devint rauque.

- Un Hylien a tué mon frère, dans cette forêt même. Il est possible que cet Hylien soit le même que celui que tu as vu petite.

Amy acquiesce lentement... Sans quitter l'énorme cristal des yeux. Elle se relève lentement, les vêtements trempés par la neige. Milo soupir profondément, tout aussi dépassé par les événements. Abigaëlle, quant à elle, restait debout à fixer le cristal, muette, les mains serrés.

- Que faisons-nous maintenant?, demanda Milo.

Abigaëlle se retourne vers Amy et le Kokiri, les fixant d'un regard déterminé.

- Nous allons retrouver cet Hylien et l'arrêter avant qu'il cause davantage de problèmes.

- L'arrêter?.

Amy n'était pas certaine de ce que sous-entendait Abigaëlle.

- Le tuer.


Chapitre 13
Arrêt de nuit


Le ciel prenait lentement une teinte orangée dans les Terres Rouges. Le désert perdait sa chaleur de minutes en minutes. La troupe avait déjà monté des tentes, celle du Roi Amjad était gardée par deux gardes royales.
Jan'Hed fixait l'horizon, impassible. Ils en avaient encore pour au moins deux cycles lunaires à marcher. Il se retourna et marcha directement vers la tente des supérieurs. À l'intérieur, une table avec une carte d'Hyrule sur le dessus, plusieurs hamacs et équipements étaient éparpillés. Jan'Hed n'avait pas le plus haut titre dans la hiérarchie de la Garde du Soleil, mais les autres lui montrèrent quand même un grand respect en se mettant au garde à vous à son entrée dans la tente. Jan'Hed n'y porta pas grande importance, il s'attarda plutôt sur la carte.

- J'ai besoin de deux gardes pour aller remplir nos réserves d'eau. Il y a un oasis à deux kilomètres d'ici. Si vous partez maintenant, vous serez revenu avant que le soleil ne soit complètement couché.

Deux gardes quittèrent la tente. Jan'Hed traçait sur son doigt l'itinéraire que prendrait la troupe.

- Si nous ne tardons pas, dans deux cycles nous auront atteint la Frontière Territoriale des Terres Rouges. Il y a un petit village sur le bord de la mer à la proximité de la jungle. Nous pourrons prendre une embarcation et contourner la jungle par la mer. Nous atteindrons ainsi le Port Aumont et après deux jours de marche, nous arriverons enfin à Allahbram.

Toutefois, ce plan tracé d'avance avait une faille et Jan'Hed s'en rendit rapidement compte. S'ils allaient en ligne droite, ils se verraient forcé de traverser la Vallée des Os et les Sables Mélancoliques, deux régions dangereuses, pas uniquement physiquement, mais psychologiquement aussi. Ceux qui s'y sont aventurés ont perdu la tête à leur retour, ce qui rend ces deux régions bien mystérieuses et dangereuses... Par conséquent, ils devaient obligatoirement les contourner, ce qui rallongeait le trajet d'un autre cycle lunaire. C'était embêtant, mais il ignorait de toute façon que peu importe le choix qu'il ferait, l'histoire de la troupe prendrait une autre tournure très bientôt.
Jan'Hed exposa alors la problématique. Un garde protesta.

- Nous ne pouvons nous permettre de rallonger d'un autre cycle notre parcourt! Nous ne serons pas revenus avant la première Ère!
- Le choix vous appartient, chers gardes. Soit nous rallongeons d'une semaine notre trajet, soit nous perdons la tête en respectant le trajet initiale.

Le garde se renfrogna et se laissa tomber sur le hamac, boudeur. Jan'Hed était conscient des pours et des contres de chacune des options qui s'offraient à lui. Il devait aller en parler avec le Roi. Il quitta donc la tente des Supérieurs et se dirigea, en ligne droite, vers la tente du Roi, une tente rouge imposante. Les deux gardes à l'entré se tassèrent pour le laisser entrer. L'intérieur de la tente était toutefois impressionnant. Un tapis bleu recouvert de motif couvrait le sable. Des coussins éparpillés à la longueur de la pièce de couleur violet assuraient le confort du Roi, qui était assis sur son trône en or portatif. Jan'Hed s'incline.

- Mon Roi, se contenta-t-il de dire.
Le Roi ne répond pas. Par son visage, Jan'Hed devina qu'il était taciturne aujourd'hui.

- Nous faisons face à une problématique, mais avant tout, je viens m'informer d'une chose plus importante.

Le Roi s'intéressa enfin à Jan'Hed.

- Nos objectifs, une fois à Allahbram, sont-ils toujours les mêmes?

Le Roi Amjad esquissa enfin un sourire.

Au loin, toutefois, une chose perçait le sol à folle allure, sous le sable. Une chose qui avait repérée de la viande fraîche et qui venait chercher ses proies...


Je te dit bravo car tu continue ta fic et j espére que tu va la finir car moi j'aime vraiment ton histoire
<a href="http://generation-nintendo.1fr1.net/"><img src="[url="http://i60.servimg.com/u/f60/13/10/18/48/bannie10.jpg"width="468""]http://i60.servimg.com/u/f60/13/10/18/48/bannie10.jpg"width="468"[/url] height="60" border="2"

Merci du commentaire ^^

Chapitre 14
Écho


Les deux hommes marchaient dans un sombre couloir, éclairés d'une simple torche. Ils marchaient déjà depuis une dizaine de minutes. Il faisait froid et ils avaient dû descendre une bonne centaine de marches pour atteindre ce couloir obscure, mais rien d'effrayant pour ces deux hommes, car ils savaient ce qui s'y trouvait.

- C'est ici.

Le plus grand des deux hommes tira un trousseau de clefs d'une de ses poches. Il y en avait au moins une centaine là-dedans.

- C'est là depuis combien de temps?, demanda-t-il en insérant la bonne clef.

La porte émit un énorme grincement à son ouverture.

- Depuis le tout début, mais n'ébruitons pas la nouvelle. Ne dit-on pas que l'écho est notre pire ennemie?

Chapitre 15
Tempête


L'explosion fut le signal. Jan'Hed se précipita hors de la tente, alerté par cette soudaine explosion. Une des tentes s'envola, un torse décapité s'écrasa dans le sable à proximité de lui. Il comprit enfin ce qui se passait quand il vut le bout de l'immense queue d'un Mangeur des Sables fouetter la tente des Supérieurs, l'écrasant d'un coup. Le long insecte écailleux plongeait dans le sol et en ressortait, tel un dauphin qui fait des acrobaties dans l'eau. Jan'Hed n'avait vraiment pas besoin de ça... Mais il aurait dû le prévoir. Ils sont sur un territoire hostile, la bête a dû les sentir à des kilomètres à la ronde...

Jan'Hed plissa des yeux. Une longue trainée de sable jaillissait du sol à l'endroit où le monstre semblait creuser sous celui-ci. Enfin, la bête jaillit à nouveau et replongea, effectuant un cercle autour de ses proies. Jan'Hed avait eu el temps de le voir : Un Mangeur des Sables adolescent, soit assez pour qu'il puisse s'estimer chanceux, malgré la situation. Le Mangeur était très long, comme un long serpent écailleux de couleur grise. Sa carapace était très solide et résistante et il avait une longue rangée de pattes sur son ventre, comme un mille-pattes. Deux énormes crocs, comme des pinces, lui servaient à broyer les os de ses proies et de les avaler dans sa bouche circulaire dentelée. Heureusement, les Mangeurs des Sables n'avaient pas de yeux, mais le bout de leur queue étaient munis d'entennes sensoriels capable de goûter, de percevoir les odeurs et les sons, tout comme les entennes sur son crâne, assez pour qu'ils soient dangereux. Là où Jan'Hed s'estimait chanceux, c'est que le Mangeur actuel faisait une dizaine de maîtres... À l'âge adulte, la longueur est triplée. Mais qu'importe, il avait assez attendu comme ça, ses hommes allaient sans doute périr s'il ne réagissait pas. Cela allait être un rigoureux combat, mais ils ne pouvaient pas fuir : Le mangeur les encerclait. Dans tous les cas, la Tente du Roi devait tenir debout.

Sa lance et son bouclier en main, il s'avança, incertain, vers le centre du cercle que traçait le monstre accompagné de ses hommes. Il devait trouver une façon de faire sortir du sol le monstre qui traçait ce cercle en continu, sous le sable, autour d'eux. Jan'Hed décida donc, dans toute sa générosité, d'envoyer un homme...

L'homme, tout juste embauché dans la garde il y a un cycle lunaire, père et marié, le comble, s'avança vers les limites du cercle. Une explosion dans le sable, comme une soudaine immense tempête à l'endroit exacte où se trouvait l'homme. Le sable se rabaisse lentement, l'agitation ayant cessé... Il ne reste plus rien. Le monstre mange donc ses victimes depuis le sol... Le cercle rapetisse... Le monstre fonce vers eux. Jan'Hed se jeta sur le côté. Le monstre jaillit du sol et plongea sur trois de ses hommes, ou du moins, la moitié du troisième. Les jambes, privés du reste de leur corps, s'agitaient en pissant du sang sur le sable froid. Jan'Hed grimaça, non pas de dégoût, mais de rage que rien ne marche comme il le désire... Et si le Roi venait à mourir, Jan'Hed se verrait forcé de se tuer, ou sinon de fuir toute sa vie. Le monstre jaillit de nouveau et plongea dans le sol, balayant deux des cinq hommes restants, les envoyant planer plus loin pour ensuite se faire attraper au vol par un saut de l'insecte géant.

Ils n'étaient que quatre, Jan'Hed inclu. Toutes les tentes étaient tombées, détruites, sauf celle du Roi. Le feu brûlait encore, ce qui était surprenant vu les vents qui parcouraient le désert en cette nuit étoilée. Des restes de barils joignaient ce qui restait des tentes, encore heureux qu'il en reste trois d'intactes.

- Quel con.

Jan'Hed se précipita vers les barils de poudre explosives. Il en tira un, laissant une traînée dans le sable.

- Venez m'aider bande d'incompétants!

Les trois hommes vinrent porter un coup de main. Ils avaient compris le plan. Jan'Hed empoigna une des buches enflammées du feu et la jeta dans le baril avant de le faire rouler vers le monstre qui s'avançait à nouveau vers eux. Le monstre changea rapidement de trajectoire. L'explosion fit trembler le sol et souleva du sable, créant un creux. Le Mangeur avait sans doute senti la chaleur ou le danger à distance. Jan'Hed prépara le deuxième baril explosif. S'il ratait celui-là, il n'en restait qu'un dernier. Les chances de survivre s'amincissaient.

- Kaleb, amène-toi.

Un homme s'approcha. Kaleb travaillait pour Jan'Hed depuis une dizaine d'années. Il avait toute sa confiance, mais dans cette situation, cela importait peu. Jan'Hed enfonça sa dague dans le ventre de l'homme qui poussa un petit cri de surprise avant de le jeter au loin avec le baril. Le monstre s'avança vers l'odeur de plaie fraîche, mais le baril explosa avant, détruisant le corps entier de Kaleb, envoyant entrailles, ligaments, membres voler dans tous les sens.

Les deux hommes restant prirent fuite, préférant sans doute être tué "courageusement" par la bête plutôt que de servir de cobaye...

- Qu'ils périssent pensa-t-il... Et ce fut chose faite. Le monstre avala depuis le sol les deux gardes.

Une dernière tentative. Jan'Hed agrippa le baril, le fit rouler jusqu'au feu où il alluma une buche avant de la jeter dans le baril.

Jan'Hed fit un vol plané, il avait senti ses côtes se casser. Du sang coulaient de sa bouche, du sang giclait d'une entaille au ventre. Il n'avait pas vu venir le coup de queue et il fut projeté plus loin, le baril dans les bras... Et alors qu'il retombait, le monstre jaillit à nouveau du sol sableux des Terres Rouges, sans aucun doute pour attraper ce qui allait être son avant dernière victime... Pendant que le Roi tremblait de peur dans sa tente.

Chapitre 16
À la taverne "Gros-Bras"


La taverne était calme et sombre, comme à son habitude. Les ivrognes aimaient boire dans l'obscurité... Une préférence commune apparement.

La femme qui venait d'entrer ne fit pas paraître son intimidation face à tous ces hommes, pour une majorité assez musclé. Visiblement, ce n'était pas sa place, mais elle devait quand même venir. Quelques ivrognes tournèrent la tête vers la soudaine source de lumière qu'a causé l'ouverture de la porte. La mystérieuse femme qui venait d'entrer la referma sans hésiter.

Vêtu d'une cape brune, son regard était caché dans l'ombre d'un capuchon. Une vieille toge usée constituait l'élément principal de son habit. La femme évita le regard des gens et s'installa dans un coin reculé de la taverne.

- Vous savez la meilleure?, débuta un vieil homme, journal en main. Karl d'Azur, élu Chef des Armées Impériales à Allahbram.

- Foutoir!, gromella un autre.

S'en suivit de d'autres protestations compréhensibles. Karl avait été accusé de nombreux méfaits. Meurtre, vol, secte... Mais à chaque fois, il s'en sortait sans conséquence. Il pleuvait à chaque fois des preuves de son innocence, ou parfois des dossiers disparaîssaient. Que de mystère qui l'entoure, mais cette nouvelle en inquiétait plus d'un.

- 'dirait que l'Intendant a confiance en lui...

- C'est un con, voilà ce qu'il est.

La discussion se faisait vive... Mais la discussion qu'allait démarrer les clients qui venaient d'entrer allait être beaucoup plus intéressante.

Chapitre 17
Réunion autour d'une bière


- C'est pas un endroit pour les mineurs! Allez-vous en!

Un Goron s'imposa devant le Kokiri et la jeune enfant. Il croisa les bras devant l'homme qui les provoquait.

- Tu as un truc à leur dire?

L'homme secoua la tête, la bouche béante avant de se faire sèchement tassé par le Goron. Les quatres personnes se prirent une table, sans hésiter. Le Kokiri fixait le Goron avec un large sourire.

- C'est une bonne chose que nous t'ayons croisé Gordon. Merci de nous avoir accompagné.

Le Goron eut un léger rictus avant de tapoter, ou plutôt frapper, la tête du Kokiri.

- Ce n'est rien mon p'tit Milo. Ce n'est rien.

Abigaëlle fixait le vide, le teint pâle. Par son apparence actuellement, elle était terrifiée et c'était légitime. Elle n'avait jamais quitté la Forêt Éternelle avant aujourd'hui, tout était nouveau pour elle. Amy fronça les sourcils, tout aussi mal à l'aise d'être dans un lieu pour adulte seulement... Et à la vue du regard des autres clients, sa présence devenait de plus en plus indésirée. Pour se changer les idées, elle étudia les lieux. Une scène, avec des poteaux en fer... Sans doute pour des spectacles... Dont elle ne veut même pas imaginer le type... Des tables longues et des bancs, le sol était sale, mouillés à plusieurs endroits. Ça empestait le vômit... Un escalier menant à un autre étage dans la partie la moins éclairée de la taverne, sans doute menant aux chambres...

- Ne serions-nous pas mieux... Dans une chambre? Je ne me sens vraiment pas à l'aise ici, lança-t-elle donc.

Gordon eut un rire rauque.

- T'en fait pas p'tite. Si quelqu'un te veut du tort, j'lui casse les dents.

À cette réplique, Amy ne savait pas si elle devait rire ou pleurer... Milo semblait avoir une grande confiance en lui, elle suposa donc qu'elle devait faire pareil... Mais la nudité du Goron la dérangeait vraissemblablement. C'était la première fois qu'elle en voyait un d'aussi près, sans doute qu'une crainte intérieure l'avait empêché de s'en approcher davantage.

- Et si nous parlions de... l'Hylien?

Abigaëlle sembla retrouver ses esprits et acquiesça. Trouver la sortie de la Forêt Éternelle avait été facile avec elle, mais la nuit était déjà en train de tomber. À quelques kilomètres plus loin, ils avaient trouvé un vieux village et le seul endroit pour dormir qu'ils avaient trouvé a été cette taverne. Abigaëlle débuta donc la conversation.

- Nous n'avons aucune piste autre que c'est lui qui a posé cet énorme cristal, enfin je crois.

Amy hocha la tête.

- Nous devrions aller à Isir... C'est là apparement que tout a commencé, avec l'attentat du château d'Hyrule et la mort de la Princesse... Peut-être trouverions-nous quelque chose d'intéressant? Au moins, nous savons à quoi ressemble notre cible...

Gordon plissa les yeux... Il était le seul qui n'avait pas été mis au courant de toute l'affaire, mais il y en avait tant à dire que tout résumer en une phrase semblait, pour Amy du moins, impossible.

- En bref, un Hylien, vêtu d'une tunique verte, d'un chapeau vert... Cheveux, blonds je crois Abigaëlle?

- C'est exacte.

- Donc cet Hylien nous a fait du mal et il a fait un truc pas très beau à la Forêt Éternelle...

Amy se remémora les événements lentement... Mais chassa ces souvenirs rapidement. Au moins, l'effet du cristal noir ne s'était pas répendu plus loin que la Forêt Éternelle... Ce qui était déjà une chose. Un ivrogne tituba jusqu'à leur table, bière en main.

- L'a tous vu l'truc d'la forêt!

Gordon crispa ses mains... Un Goron impulsif dans une taverne d'ivrogne, comme s'ils avaient besoin de ça.

- J'vous l'jure... 'ros truc noir qui faire boum! 'pis rien!

Le Goron s'était levé malgré nous et frappa d'un coup le visage de l'ivrogne. Le pauvre homme s'écrasa sur un groupe de chevaliers qui prenaient un verre. Tout le monde se leva... Et le grabuge commença.

Des chaises et des verres s'écrasaient contre les murs. Des épées, des couteaux, des bières se cassaient sur les têtes des clients. Le tavernier était caché derrière son comptoir. Amy jeta un regard noir au Goron qui se rendit compte des conséquences de son geste.

- En haut!, hurla Abigaëlle.

Le Goron agrippa alors Amy et Milo par la taille et suivit Abigaëlle à l'étage. La porte de la chambre fermée, le bruit du chaos à l'étage inférieure se faisait quand même entendre, mais au moins là ils ne risquaient rien. Milo tapait du pied et gronda sévèrement le Goron... Pendant qu'Abigaëlle faisait les cent pas dans la pièce. Comment comptaient-ils arriver à quelque chose avec un tel désordre dans le groupe? Amy, pour se changer les idées, décida de regarder par la fenêtre...

La plaine d'Hyrule, la Forêt Éternelle au loin. Le cristal était visible depuis le village, mais elle se demandait si tous l'avaient remarqué et si des autorités compétentes allaient étudier la situation.

- C'est décidé, débuta-t-elle.

Tous la fixèrent.

- Demain, nous irons à la Cité d'Isir fouiller les décombres du Château d'Hyrule.

Pendant qu'Amy terminait ses mots, elle ignorait que sa discussion était écoutée par une personne, de l'autre côté de la porte de leur chambre... Une personne très concernée par la situation...

17 Juin 2009 à 19:15 #10 Dernière édition: 17 Juin 2009 à 20:57 par pouale-link
J'ai lu les 17 chapitres de cette fic...
Vraiment très bien écrite,dommage qu'il n'y ait que 2 personnes (dont moi) qui semblent avoir pris la peine de la lire jusqu'au bout...
Dommage que tu ne continues pas,c'est vraiment intéressant...

ah deuxième faute !! moi qui croyais que j'avais été le seul d'avoir écris avant dormir avec un e à la fin^^(fin de chapitre 1) sinon l'histoire est captivante bravo isaac
Posté le: 07 Juillet 2009 à 16:16
j'adore ton histoire j'ai lu les 17 chapitres d'affiler parce que ça me passionne donc continue pour le plaisir des lecteur!!^^ :linkbravo: :linkbravo:
Canapé ? Ok
Piles ? Ok
Cannettes ? Ok
Jeux lancés !
C'est bon bonne soirée en vue :D

Le forum n'étant pas un t'chat, tu es prié de commencer tes phrases par une majuscule. Aussi, pense à éditer afin d'éviter de double-poster. ;)