The Legend of Zelda: The Life Within

Démarré par Isaac, 13 Juin 2010 à 07:57

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Prologue

- Tout est paisible ici. C'est pour ça que j'aime gravir cette montagne pour observer le crépuscule.

J'acquiesce en silence, le moment ne méritait pas de réponse en soi. Le vent était léger, le ciel dégagé envoyait sa teinte orangée sur les landes. Le soleil d'or plongeait lentement dans un sommeil profond derrière les montagnes boisées au loin.

- Tu sais qu'il... Arrivera bientôt n'est-ce pas? Plus qu'un mois.

Je tourne finalement la tête et je plonge mon regard dans le sien. Sa main chaude et délicate caresse la mienne, puis elle l'amène sur son ventre gonflé. Nous ne disons rien, nous regardons l'horizon.
Le soleil prend progressivement l'apparence d'une flammèche au loin, le ciel aborde une teinte violacée. Nous nous levons tous les deux, puis nous prenons la route du retour. Je passe mon bras autour de sa taille.

La descente ne prend qu'une quinzaine de minutes avant de regagner Harenbor. Le silence de la nuit était rompu par une large rivière qui berçait les gens dans un sommeil profond mélangé aux murmures du vent. Nous empruntons un petit pont en bois et ouvrons une petite portière en bois fraîchement peinturée. Nous ouvrons la porte de notre demeure.

- Tu seras un père formidable Link.

Je lâche un bref rire.

- Tu le dis à chaque soir comme une prière aux divinités ma douce.

- C'est parce que c'est vrai.

Chapitre 1
On sonne la cloche du village. C'est l'heure de se lever pour les habitants d'Harenbor. Les mères ou femme de foyer sortent le matin avec des sceaux remplir leur provision d'eau à la Grande-Rivière. Les fermiers font sortir les troupeaux de vaches et les chevaux. Les enfants courent dans tous les sens dans des rires divers. Les différents marchands ouvrent leurs stands de marchandises, tapis divers, peintures, vêtements tout neuf nouveau genre. Bref, la vie d'Harenbor était très routinière et paisible et surtout insignifiante pour le monde extérieur. Harenbor faisait parti de la région d'Harën, région reconnue pour ses plaines et son odeur charmante de fumier. Harenbor, malgré son emplacement géographie, était loin d'être pourtant qu'un simple village de fermier, l'endroit était quand même la capitale de la région en plus d'être internationalement reconnue pour son ragoût de fèves dorées.

Après un baiser matinal à mon épouse et un bon déjeuner, je m'attaquai aux commandes que je devais remplir. Une sculpture de bois pour madame PommeFraîche, qui s'est contentée de m'envoyer une peinture d'elle nue que je dois sculpter dans du chêne (charmant...), je dois aussi sculpter deux trois petits animaux pour monsieur Chubb... Et si je ne me trompe pas, je devais aussi encore une fois refaire une sculpture du stupide chien du maire. Elle était loin l'époque de l'Amendür, capitale d'Hyrule, où on me payait cher pour des sculptures digne de ce nom... Je me rappelle, dans mes débuts, j'avais même sculpté la Reine en personne...
Mais on fait tous des choix et on les assume. Le mien, je ne le regrette pas. Moi et Anna venions tous deux d'Amendür, mais avons décidé de s'isoler ici lorsqu'elle est tombée enceinte. Un choix judicieux, la grosse ville et le stress qui s'y rattache n'est jamais bon pour un futur bébé.
Un coup ici, du sablage là, un autre petit coup ici... J'étais surtout déçu que mon art ne soit pas davantage reconnu. Les gens, en principe, se contentaient d'un « Ah, c'est tout? Eh bien merci ». Toujours valorisant. Question de bien paraître, j'avais commencé (et hâtivement terminé) de refaire le chien du maire en chêne... Mais faute d'avoir malgré tout pris mon temps, le soleil se couchait déjà.

Anna rentre dans la pièce, un panier plein de pains et fruits frais dans les bras. J'aurai donc droit à l'habituel « Comment a été ta journée bébé? », je répondrai ensuite « Comme d'habitude, je hais les chiens » elle ira préparer le souper et nous... Ne dirons rien en mangeant car il n'y a rien à dire. Harenbor a peut-être le mérite d'être paisible, ça nous en enlève gros sur les discussions de soir.

- Comment a été ta...?

- Comme d'hab...

- Je vais préparer le souper.

On coupe court sur une discussion qui l'est déjà bien assez.

Chapitre 2

Je terminais, sauf à de rares exceptions, mon chiffre après le crépuscule. J'y étais habitué, mais c'était quand même frappant à chaque fois de voir les rues d'Amendür déserte. Le jour, c'est à peine si on était capable de respirer. Les gens se bousculaient, se battaient, hurlaient... Malgré l'espace restreint, la ville restait quand même majestueuse.
Ce qui créait son charme, c'était qu'elle était gravée à même une montagne, comme si les divinités même avaient sculptés dans la roche la cité. Le jour, le soleil illuminait la ville blanche entière. Parfois, il arrivait même que la lumière soit reflétée sur l'eau de l'océan... Amendür avait le mérite d'être en plus un immense port pour les commerces internationaux. Une ville gagnante en tous points. Ce qui était intéressant, c'était l'origine de son nom. Selon les écrits de la Grande-Bibliothèque, une Reine, Amanda, et un Roi, Duramel, se sont rencontrés à l'aube des temps, avant que les divinités ne forgent le monde. Ils seraient tombés amoureux, mais auraient fait le péché de commettre l'acte charnel avant le lien sacré. Comme châtiment, les divinités leur auraient donné la responsabilité de veiller sur leur enfant, la fusion d'eux, Amendür.
Ainsi serait alors née la ville et deux statues en cristal, au plus sommet des sommets, tout juste devant la chambre royale, les représente et propage la lumière divine du soleil doré comme des miroirs.
Assez de pensée féériques, j'avais un souper avec mes parents. Cela faisait des cycles lunaires que je ne les avais pas vu. J'emprunte à gauche, à droite... Cette ville était peut-être belle, c'était un vrai labyrinthe.

Hmf!

Une fille tombe à la renverse, je tombe moi aussi. Elle semblait pressée... Mais son attitude, à ma vue, change drastiquement. Nos regards se croisent.

- Je m'excuse, lançai-je alors, comme un peu embêté.

Qui aurait cru que deux ans plus tard, cette fille, cette Anna, serait porteuse de ma progéniture? Elle ne m'a jamais dit vraiment ce qu'elle faisait à cette heure tardive, ou sinon elle restait vague, supposément que ça avait rapport avec son ancien mari (elle le fuyait apparemment?) et qu'elle ne voulait plus en entendre parler... Je respectais ça.

Chapitre 3

On sonne les cloches; le soleil se lève sur Harenbor. J'avais horreur de ce son, mon lit était si accueillant... Bien souvent, Anna devait me forcer à me lever, trop paresseux pour bouger.  Encore une fois, après un déjeuner matinal, Anna quitte la maison pour aller faire les courses.
Je ne m'attarde pas à profiter de la chaleur du soleil et je m'attaque, cette fois, à la sculpture de madame PommeFraîche. Je dépose mon bloc de bois sur ma petite table et je commence à sabler, sculpter, dans un petit air joyeux mais ô combien pathétique.

J'en profite pour jeter un œil au PetitMatin, journal d'Harenbor. On raconte qu'il y aura encore une audience au sein du conseil, une question de complot. Rien de surprenant, ils ne se font pas rares ceux qui aspirent au pouvoir... Il y aurait eu aussi un incendie au Village Vert, dans la région d'Ohëm... Les villageois n'avaient pas vu ça venir... Je me suis toujours demandé comment on se sentait quand... Quand en fait, on vaque à nos occupations quotidiennes et que tout d'un coup, un événement inattendu vient tout basculer.

L'après-midi passe, encore une fois, très rapidement. Je suis trop lunatique et penseur... Je ne vois même pas le temps défiler devant moi.
La porte s'ouvre. Anna rentre, les bras plein de paniers, plus qu'à l'habitude...

- Un coup de main chérie...?

- Il y avait des soldes un peu partout, je me suis gâtée...

- Je... Constate cela.

- Je vais porter ça à la cuisine, je reviens...

- Inutile de revenir ma chérie, tu connais déjà la réponse à ta question.

Elle disparaît de l'encadrement de la porte et j'entends sa voix depuis la cuisine.

- Oui oui, « comme d'habitude ».

Je lâche un bref rire, puis je continus de sabler mon œuvre.  Je l'entends ouvrir les armoires,
préparer la table, déverser de l'eau dans le baril. Rapidement, la maison est envahie par une odeur de soupe aux légumes, odeur qui me motive.

J'entends un ustensile tomber. Pauvre Anna, maladroite comme à son habitude. J'entends un verre en plâtre se casser. Silence.

- Anna?

- L...Link... Le bébé.

Soudain, tout se fige. Mon cœur fait un bond. Je me lève rapidement, j'accroche ma propre table et je fais tomber ma sculpture. Je me précipite à travers les gémissements d'Anna jusqu'à la cuisine...

Ma gorge se serre. Je me précipite vers Anna. Du sang partout sur le plancher, elle agonisait au sol, à semi-consciente... Le bébé, le bébé, le bébé... Elle tenait fermement son ventre. Je lui prends une main.

- Tiens bon, je vais foncer chercher Père Patrick. Tiens bon je t'en supplie.

Sans m'attarder, je m'enfarge dans une de nos chaises, puis je cours à l'extérieur. Je sprint sur le pont, puis je tourne à gauche. Je gravis les marches de pierre à toute hâte. Père Patrick habitait au sommeil d'Harenbor, tout juste à côté du maire.
Je cogne rapidement à sa porte, conscient que chaque seconde était précieuse, qu'à chaque seconde la femme de ma vie perdait du sang... Perdait un fil de sa vie.

- PÈRE PATRICK!

Il ouvre finalement, mais trop tard à mon goût.

- Par Nayru Link, vous êtes couverts de...

- Ma femme...!

Il voit le problème dans mon regard, puis il me suit à son tour, à toute hâte. Le chemin de retour me semble interminablement long. Je trébuche sur le pont, j'ouvrant les genoux, mais je ne m'y attarde pas, je fonce quand même.

Je plaque la porte, le Père Patrick après moi. Il se précipite vers Anna, éponge son front avec une serviette froide.

- Il faut la transporter dans son lit. Aidez-moi.

Je prends délicatement ma femme dans mes bras, seul, puis je la transporte doucement vers sa chambre.

- Il y a des complications dans la grossesse, m'explique-t-il. Sans dire que c'est fréquent, ce n'est pas rare...
Je pince les lèvres, le cœur lourd. Je serre la main d'Anna.

- Pouvons-nous sauver les deux...?

Père Patrick plonge son regard dans le mien.

- Link, combien de temps restait-il...

Cette question me frappe de plein fouet. Je sens une soudaine douleur crânienne. Je tremble, j'ai froid et chaud à la fois. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front. Je balbutie finalement...

- Un... Un mois.

Le Père Patrick abaisse ses lunettes lentement, il se lisse sa petite barbe grise, puis il regarde Anna.

- Si nous sommes extrêmement chanceux, nous pourrons sauver les deux... Mais je crains que dans l'état actuel des choses, il va falloir choisir entre votre femme ou l'enfant...

Je me lève, incrédule, nerveux.

- Link... Nous pouvons encore sauver les deux... Mais il faudra être rapide.

Je tourne la tête vers Père Patrick, soudainement rempli d'espoir. Il y a un léger silence.

- En combien de temps penses-tu pouvoir gagner Amendür?

C'est amusant de voir Link en bon père de famille avec une vie posée et pépère. :P
Je ne sais pas comment va tourner la suite, j'attends de lire ça ^^



Chapitre 4
Aube du premier jour

J'avais quitté Harenbor au milieu de la nuit à la hâte. Je m'étais à peine approvisionné pour le voyage qui s'annonçait sans doute long. Pour atteindre Amendür, il fallait que je prenne deux bateaux et que je traverse trois longues plaines. Sept jours, ce n'était pas assez, mon dernier voyage entre les deux villes m'avait pris un mois... Conscient du temps requis, je m'étais quand même lancé dans une course contre la mort vers la ville blanche, avec espoir que je ne fasse ça en vain. Selon Père Patrick, les alchimistes d'Amendür avaient certains remèdes qu'on ne peut trouver ailleurs. Supposément que ça guérirait ma douce... Je n'avais pas vraiment d'autres options de toute façon.

Sept jours. Il lui restait sept jours si on ne faisait rien. Donc, j'avais sept jours pour me rendre à Amendür et revenir... Sept jours pour sauver la personne que j'aime... Sept jours.

Je m'arrête quelques instants à l'entrée du village. Un bruit attire mon attention. Je tourne la tête vers l'enclot du grand « Tom » comme on l'appelait, pour sa taille... Il avait laissé deux trois chevaux dans l'enclot. À cette heure il devait sans doute dormir et je doute qu'il m'en veuille éternellement vu les circonstances.

J'enjambe la portière de l'enclot silencieusement et j'avance rapidement vers le premier cheval que je vois. Crinière blanche, pelage brun noisette. La jument me regarde, souffle, bouge sur place comme nerveuse. Je lui murmure des mots doux, je l'approche doucement, je la caresse. Désormais en confiance, je l'attire vers la clôture. Je grimpe dessus, puis sur le cheval...
La jument panique, s'agite. La porte de la maison du Grand Tom s'ouvre.

- Link!?

J'ai à peine le temps de réagir que la jument galope, malgré moi, vers la sortie du village, en pleine panique. Les mains crispées sur la crinière blanche volant au vent, je retiens mes cris devant la folie du cheval. J'entends les gens se réveiller au loin derrière moi.

... Au loin derrière moi? J'ai sans doute quitté Harenbor, mais je n'ose pas me déconcentrer de ma poigne pour vérifier.

Finalement le cheval s'arrête... Un peu trop soudainement. Je fais un vol plané pleine de grâce avant de m'écraser dans un ruisseau de tout mon long. Génial. Le cheval, quant à lui, disparaît dans l'obscurité. Je sens une douleur profonde dans mon dos et je sais déjà que mes genoux saignent. Je suis tout seul dans une forêt en pleine nuit... Des circonstances, ma foi, idéale.

Je tâte les poches de mon sac-à-dos à la recherche de ma lanterne. Je finis par la trouver, sous une vieille couverture. Je glisse mon index sur la vitre... Qui est intacte. La chute n'a pas été trop dure pour l'objet. J'ouvre la petite portière, puis je déverse un liquide depuis une fiole que j'ai prise à ma taille. La lanterne s'allume instantanément. De l'huile flamboyant, toujours gagnant quand nous n'avons pas d'allumettes... Mais hélas, c'est rare.

Désormais éclairé, je peux percer l'obscurité de la nuit sans crainte. Je ne m'étais pas trop égaré du chemin et je pouvais voir les traces de pas du cheval. Je m'avance à la hâte, attentif au moindre son qui pourrait s'avérer suspect et/ou dangereux. Avec de la chance, je pouvais gagner Irmedia d'ici le prochain zénith, me procurer un cheval dressé et ainsi traverser la forêt vers le Bourg Milibi... En temps normal, ce trajet prendrait deux semaines... J'ignore comment je vais y arriver.

Je marche, encore et encore, vers l'inconnu, à travers l'obscurité, à travers la nuit. J'entends par moment quelques bruits dans les buissons qui m'entourent, sinon un hibou ou un loup au loin... Exclu ces quelques sons prévisibles, il n'y a que moi, ma lanterne et le murmure du vent. Mon cœur battait la chamade, j'étais anxieux sur ce que je pouvais tomber.

Je lève la tête vers le ciel qui prend progressivement une teinte violacée. La lune est loin dans l'horizon, le soleil se lève bientôt. L'environnement qui m'entoure devient progressivement plus clair, rendant ma lanterne désuète.

Une intersection. Je lève la tête vers une pancarte.

« Idü Est / Irmedia Ouest ».

Si ma mémoire ne me faisait pas défaut, j'étais à trois heures de marche d'Irmedia. J'entreprends donc mon chemin sans trop tarder, me laissant guider par mon instinct, conscient que chaque seconde était précieuse.

Chapitre 5
Zénith du premier jour

Je souffle un bon coup, en sueur. Une arche de bois sur lequel il était écrit « Bienvenue à Irmidia » créa en moi une certaine extasie. J'avais assez d'argent sur moi pour me faire des provisions qui ont du sens.
Sans vraiment me préoccuper de la faim qui me torturait et me rongeait de l'intérieur, je m'avançai vers le marché. Le village était un peu plus petit qu'Harenbor, mais avait beaucoup de contenu en matière d'échange économique. Il n'était pas rare que les habitants d'Harenbor s'organisent un voyage, une fois par cycle lunaire, vers Irmidia pour se procurer de la bonne nourriture.

Je ne pris donc que le strict nécessaire. Un poêlon et un chaudron, beaucoup de fruits, des saucisses (une seule peut servir de repas entier) et beaucoup de pain, assez pour au moins être capable de me rendre jusqu'au port Geamans Est... Malheureusement pour moi, il n'y avait aucun cheval, aucune caravane, aucun réseau de transport qui pouvait me faire gagner quelques jours.

Embêté, je regardais les alternatives. Il me restait un après-midi et six jours, si je me fis au Père Patrick, pour me rendre à Amendür et revenir à Harenbor avec le remède qui pourrait soigner ma douce. C'est là que la vérité frappe. Je me laissai tomber, par fatigue ou par tristesse, sur un banc à l'entrée du marché. Je déposai mon front dans mes mains, le regard perdu dans le vide.

- Dans quoi me suis-je embarqué?, murmurai-je.

C'était impossible de faire un tel voyage en moins d'une semaine... Je devais trouver quelqu'un ou quelque chose qui avait de cette potion. Je fouillai donc rapidement dans mes poches et sortit un bout de parchemin.

Une potion de Laetrus... Ça ralentit la grossesse en cas de naissance trop tôt. J'arrivais mal à concevoir en quoi Amendür avait cette potion, mais pas les autres lieux? Sans doute que la végétation d'Amendür permettait de la concocter ou je ne sais pas...

Que faire donc? Avancer en étant conscient que c'est presque impossible? Tenter, justement, de vaincre l'impossible pour Anna? Ou
faire demi-tour et être à ses côtés pour ses derniers instants sur Hyrule?

Non, je devais rester optimiste, je devais garder la tête haute... Ainsi, à peine arrivée à Irmidia que j'entreprenais celle pour le Bourg de Milibi, la capitale de la Région d'Harën...

Comme d'habitude ta façon de rédiger est quasi impeccable (quelques fautes et quelques phrases mal rédigées par ci par là mais cela n'est pas bien grave  :)).Texte bien aéré description discrète mais fluide ce qui cole parfaitement bien avec le scénario de l'histoire.

Le scénario parlons en :

Ton approche d'un link père de famille qui vit avec sa femme dans une petite bourgade reculée d'Hyrule n'est pas sans me rappeler le Link de Twilight Princess et le village celui de Toal.C'est vraiment plaisant de penser à montre Link non pas dans l'image d'un héros qui parcoure le pays pour le sauver des griffe du méchant mais comme un être humain classique qui vît de son petit commerce.

Cette vison des chose et la manière dont tu la rédige respire à plein nez la sérénité et le calme et en ce qui me concerne j'ai pris un réel plaisir à imaginer chaque scène avec beaucoup de minutie afin de donner vie dans mon esprit à l'approche que tu fait.

Les chapitres suivant se lisent avec autant de plaisir tout est bien rédigé et bien pensé.Seule petite remarque je ne comprend pas pourquoi dans le chapitre 5 tu utilise l'imparfait au lieu du présent comme dans les précédant chapitres.J'aurai tendance à dire que cela casse l'action de ton personnage.Tu devrais donc reprendre le présent pour les chapitres suivants.

En conclusion je t'encourage vraiment à poursuivre cette fic.Si peu soit les lecteurs tu peux dors et déjà me considérer comme un fan  ;).

Bonne continuation.


Chapitre 6
Nuit du premier jour

Il ne me fallut que quelques heures pour gagner le Bourg. Quatre toute au plus. Cette région d'Harën constituait principalement de vastes champs jaunâtres, le soleil étant légèrement plus fort ici. Le Bourg était la capitale de la région d'Harën et avec raison. Ses rues en pavés, son palais, son énorme marché, son système d'aqueduc, le Bourg de Milibi était la ville la plus développée du coin. On y trouvait des auberges trois étoiles et des marchandises assez rare. Sa proximité avec le lac Apâ et ses rivières rendaient la distribution d'épice et de nourriture extérieure plus aisée (mais pas moins cher pour autant).

Mon plan était simple : Me procurer de nouveaux vêtements et dormir à l'auberge. Je regarde donc le Bourg, à distance, du haut d'une colline, puis sous le soleil orangé j'entreprends ma route. Les couleurs chaudes environnantes laissent place aux couleurs froides de la nuit. Les fenêtres des diverses maisons s'illuminent. De la fumée s'échappe des centaines de cheminés du Bourg. La garde commence sa patrouille nocturne. Maintenant que j'étais sur les lieux, une soudaine envie de goûter à la Bière au miel de l'auberge des Trois Pattes devenait plus pressante. Cela faisait des lunes que je n'avais pas mises les pieds ici.

J'ouvre donc la lourde porte en bois de l'auberge d'où s'échappait une ambiance festive. L'endroit était plein à craquer. Des tables en bois pleines de verre d'alcool, des gens qui chantaient, hurlaient. Au fond, une scène avec un piano et une femme séduisante qui nous chantait un air. Sa longue robe rouge en soie reflétait la moindre source lumineuse de la taverne. Ses longs cheveux orangés venaient masquer une partie de son visage, lui donnant un air à la fois mystérieux et envoutant. J'étais moi-même stupéfait d'accorder autant d'attention à cette femme de joie.

Mon attention fut rompue quand nos regards se croisèrent. Pendant un instant, j'eus l'impression qu'elle avait senti mon regard... Mais je fus rassuré en voyant qu'elle était assise sur les cuisses d'un autre client à glisser son index sur son corps. Une rose avec des épines dans l'art de l'être, on se fait désirer, mais si on tente quelque chose, on se pique et on se blesse. Je portai donc mon attention sur le tavernier.

- Une de vos Bières au miel et une chambre, demandai-je alors.

Tout ça pour une poignée d'or. Je me laissai donc bercer par l'ambiance avec mon alcool au bar. Afin de m'occuper, je sortis une carte de la région pour l'étudier, prévoir le temps nécessaire au voyage.
Une main délicate se pose sur mon épaule et glisse le long de mon dos. J'ai un soudain frisson. Une voix mielleuse murmure à mon oreille.

- Voilà un visage qu'on ne voit pas tous les jours.

C'était la catin.

- Je vous sens... Crispé. Il faut se détendre, poursuivit-elle.

Nerveux, le cœur battant, je pris donc une grosse gorgée de ma bière pour éviter de répondre. Elle continuait de me masser. Je déposai quelques pièces en échange d'une autre bière que je callai alors qu'elle me murmurait des mots doux dans les oreilles. Je fus soudainement claqué d'une soudaine fatigue. Tout était flou, j'avais l'impression d'être dans un rêve. Je me retourne vers la charmante et ô combien attirante demoiselle. Elle s'installe sur mes cuisses, les deux bras autour de mon cou.

- Elle ne survivra pas.

Je fronce les sourcils à ces mots. La femme se redresse soudainement, écartée par une main imposante. J'entends une dispute, mais je n'y comprends rien. Je me lève... La vie est soudainement magnifique et tellement simple! Je titube à travers les gens vers un coin confortable, mon meilleur choix étant l'escalier... La courtisane m'y rejoint pour déposer un baiser dans mon cou. Je glisse mes mains sur sa taille et... je m'endors carrément.

Chapitre 7
Matin du deuxième jour

Une claque à la figure. Ça pique, c'est froid, c'est soudain, je déteste. Je suis trempé.

- Ça va l'ami?

Je reconnais la voix du tavernier... J'ai un soudain mal de tête. Je tousse. L'idiot m'a aspergé d'eau.

- C'est le matin, alors debout.
Je grommelle, je me masse les tempes, puis j'ouvre les yeux. L'endroit était vide. Le tavernier, le tablier blanc à la taille, le chandail vert sale, son épaisse moustache et son air sympathique, se dressait devant moi, les mains sur les hanches.

- Que s'est-il passé?, demandai-je.

- Notre valkyrie maison t'a séduite. Tu as perdu le contrôle de tes sens. C'est normal, mais il faut se montrer prudent.

- Valkyrie?

- Oui le genre de femme éternellement belle qui lâche un aura hypnotiseur sur la gente masculine... Elle n'est pas méchante, mais elle
abuse parfois de son charme. Maintenant debout loque humaine. Comme t'a payé pour une chambre, mais que tu ne l'as pas utilisée,
je t'offre un Verre de Lendemain, ça ne fera pas disparaître ta migraine, mais ce sera moins douloureux.

Il m'aide à me lever. Je traîne les pieds vers le bar et sans attendre, j'avale le contenu du verre. C'est instantanée, la douleur diminue, mais pas totalement... Assez pour que je fasse mes courses sans mourir de douleur.

Les rues débordaient de gens, de toutes les couleurs, espèces, type, nationalités. Mon premier arrêt sera les vêtements. Je ne suis pas habillé pour voyager et je suis couvert de boue séchée. Je me dirigeai donc vers le kiosque à vêtements. Un ensemble de voyage attira mon attention et il n'était pas cher.

Il comprenait un gilet beige et un long pantalon chaud de couleur crème. Une tunique verdâtre et une ceinture en cuir accompagnaient le tout pour les temps plus froids. Une bonne paire de bottes chaudes et des gants en cuir combla le tout.

On me bouscule.

Je regarde autour de moi, alerte. Je tâte ma taille... Ma bourse! On m'a volé mon or! Je fronce les sourcils et je regarde à travers les gens. Une femme, deux tresses rouges, une tuque sur la tête, courant à travers les gens, comme pressée. Je pars à ses trousses.
Je tasse sèchement les gens sur mon passage. Je trébuche, je me relève, j'évite deux travailleurs transportant une longue échelle. J'enfile dans la ruelle à ma droite. Je saute sur une caisse, puis j'enjambe la clôture de bois. J'atterris dans la cour d'une maison, surprenant deux vieilles dames qui prennent le thé. Je contourne leur terrasse puis je pousse la porte de bois qui me fait déboucher sur la rue voisine. Je sonde les lieux : La rousse brigande grimpe une échelle sur les côtés d'une maison... Et fait tomber l'échelle. Je la suis depuis en bas. Elle saute sur le bâtiment voisin, trébuche, puis boite... Elle s'est blessée, coup de chance. Je décide de la dépasser et je gagne le prochain bâtiment. Je me cache dans la foule... Je la sens me chercher du regard, puis elle se laisse tomber du toit du bâtiment dans une ruelle...

Les yeux écarquillés, je m'empresse de gagner ladite ruelle... Un tas de foin. Je suis les brindilles... Elle est en train de cogner contre une porte en bois. La porte s'ouvre, un grand homme me regarde.

La respiration haletante, le dos en compote, je n'avais plus l'âge pour ce genre d'activité. L'homme grand, mince, vêtu d'un long manteau violet en satin, un homme riche sans doute, me fixe de ses yeux noisette. Les cheveux attachés à l'arrière, une fine moustache reposait à la base de son long et mince nez.

- Oui sieur?, demande-t-il.

Je tente de trouver le souffle pour parler.

- Cette... Femme... Mon or. Volé.

L'homme pose son regard sur la jeune femme.

- Est-ce vrai Amylia?

La femme se retourne vers moi. Je peux enfin l'identifier. Les yeux noisette, comme l'homme (qui devait sans doute être son père), des
taches de rousseur sur son nez et ses joues, elle était vêtue d'un vieux gilet blanc couvert d'un manteau vert olive. Un pantalon simple plié et remonté jusqu'aux tibias accompagnait l'ensemble. La femme avait les cheveux roux attachés en deux tresses. Elle soupir.

- Oui père.

- Rends-lui son or. Je t'ai dit de t'en prendre aux gardes seulement.

Je fronce les sourcils à ces mots. Amylia s'avance vers moi et me rend ma bourse d'or.

- Vous me voyez terriblement désolé, commence son père. Est-ce que nous pouvons faire quelque chose pour vous aider en échange
de votre silence?

J'avais bien une demande, mais il était évident qu'il ne pouvait la combler. Enfin, qui ne tente rien n'a rien.

- J'ai bien quelque chose... Ma femme est mourante, elle est enceinte, je dois gagner Amendür pour quérir du...

Soudain blanc de mémoire. J'enfonce ma main dans ma poche puis je sors un bout de papier.

- ... Quérir une potion de « Laetrus »... Pour la sauver elle ainsi que le bébé.

L'homme me regarde, stupéfait, comme incrédule.

- C'est une blague?, me lance-t-il d'un ton hautain.

Je fronce les sourcils, confus.

- Sieur, regardez les agissements de ma fille, regardez où nous vivons. Nous ne pouvons rester au même endroit plus de trois jours pour des raisons qui nous dépassent et que vous ne comprendriez point. Amendür fut une de nos destinations, en l'occurrence nous venons de là. J'ai côtoyé sur ma route assez d'alchimiste et guérisseurs pour avoir une connaissance assez solide en la matière sans en être un expert et je n'ai jamais entendu parler d'une potion de « Laetrus ». Il n'existe pas de telle potion. Il n'existe pas de potions pour les accouchements.
Incrédule, je bats des paupières.

- Vous n'auriez peut-être pas dû quitter votre femme durant ses derniers instants.

Je recule de quelques pas en secouant la tête. On changeait de plan, de terrain et de jeu.

Chapitre 8
On change de jeu

C'était le crépuscule. J'étais aux limites du Bourg Milibi. Je regarde les deux chevaux. Amylia les caresse.

- Depuis combien de temps fuyez-vous?, demandai-je.

Elle ne me regarde pas.

- Six ans.

Elle se retourne enfin vers moi avec son air hautain ou juste désintéressée.

- Écoutez, mon père s'est senti obligé de vous rendre ce service, après on disparaît. Nous ne sommes pas des malfrats, mais nous ne
sommes pas non plus des anges. Donc contentez-vous de la boucler et de profiter du voyage ou d'angoisser sur le sort de votre
pathétique femme. Compris?

Elle me tourne le dos et embarque dans la caravane. Son père, Lorenzio, nous rejoint.

- Link, le voyage en caravane devrait nous prendre une sixaine d'heures. Nous ne ferons que très peu de pause, donc installez-vous
confortablement. Nous allons vous déposer à Harenbor et nous, nous allons continuer en Florensia, au Sud.

J'acquiesce en silence et j'embarque dans la caravane, le cœur haletant, nerveux du sort de ma femme. La caravane contenait tous leurs effets. Je tentai de me trouver un coin et j'optai pour le tapis enroulé au coin, à travers les meubles. Amylia lisait un livre assise sur une table. La caravane se met en route.

Je me laisse bercer par les mouvements de la caravane...

* * *

Une bosse sur la route me réveille. Amylia était encore dans la lecture de son livre. Je me lève lentement... Puis je regarde à l'extérieur.

- Nous allons devoir faire un détour!, lance Lorenzio, les routes entre Milibi et Irmedia sont surveillées par la Garde Royale. Nous allons
longer les Plateaux de Nisip, contourner la forêt et aller directement vers Harenbor.

J'acquiesce, puis je pose mon regard sur Amylia.

- Pourquoi êtes-vous en fuite exactement?, demandai-je.

Elle ne quitte pas son livre du regard.

- Pour des raisons qui nous dépassent, mon père te l'a dit.

- Mais encore...?

Elle soupir, dépose son livre, puis daigne enfin de déposer son regard sur moi... Un regard noir toutefois.

- Écoute désolé, tu n'es pas obligée de répondre, tentai-je.

- Si ça n'avait été de toi, nous ne serions pas forcés de fuir au Sud.

- Si tu ne m'avais pas volé mon or tu veux dire?, rétorquai-je.

- Tu ne sais pas ce que nous avons traversés!, hurla-t-elle.

- Justement, je demande!

- HÉHO! Du calme!, ordonna Lorenzio.

Je pousse un profond soupir. Je frotte ma nuque. Le voyage s'annonçait long. Je m'avance vers le bord de la caravane pour regarder au
loin. Le soleil disparaissait derrière les Plateaux de Nisip... Et de grosses structures étranges.

- Qu'est-ce?, demandai-je.

Amylia s'avance doucement.

- Tu ne connais pas?, me demande-t-elle.

- Je ne suis jamais passé par ici.

Je pose mon regard de nouveau sur l'horizon. Les structures devaient sans doute faire cinq cent mètres de haut, c'étaient des tours en
pierre? Ou sinon en métal... Très hautes et très minces. Ce qui rendait leur style unique était le fait que la tour était fragmentée en plusieurs morceaux différents liés entre eux par des embranchements minces... Comme si ces structures contraient la gravité même. Les tours étaient couverts de gravures diverses. Les tours étaient surtout géométriques, aucune courbe, surtout très carrée. Amylia prend la parole.

- On dit que ces tours nous connectent avec les divinités et qu'elles ont été forgées par leur propre main, comme une sorte de catalyseur tu comprends? Mais ces tours sont en ruines, c'est surtout beau... Ou étrange... À regarder je suppose. On compte trois tours, chacune avec des symboles, une forme et une taille différente. Ce n'est pas de l'Hylien en tout cas.

Hyrule comprenait beaucoup de légendes du même genre, comme l'origine d'Amendür ou l'esprit d'Harën. Je vois trois points lumineux.

- Les tours sont surveillées?, demandai-je.

- Non... Elles sont désertes.

Les points se rapprochent... Ce sont des torches.

- PAPA! LA GARDE ROYALE!, hurla Amylia.

Elle me lance un arc et des flèches. Elle agrippe la sienne.

- Vous savez tirer?, me demande-t-elle.

- N... Non?

- Alors vous allez apprendre, lance-t-elle en préparant son carquois.

- Il n'est pas question que je sois impliqué dans votre histoire et que je tue des gardes.

- Vous voulez vous rendre à Harenbor oui ou non?! Si moi et mon père sommes arrêtés, la caravane sera saisie!

Je serre les dents, puis je tente de décocher une flèche... Qui rebondit et tombe au sol. Je lève la tête vers les points lumineux, je
comptais une vingtaine de gardes. Elle décoche une flèche et touche une cible du premier coup... Je faisais piètre allure à côté du talent de la jeune femme en archerie.

Les points se rapprochent. Je tente de nouveau, je rate.

- Merde à cette vitesse nous n'y arriverons pas!, lança-t-elle à bout de nerf.

- Accrochez-vous! Je tente un autre chemin!, lâche Lorenzio.

La caravane roule sur une bosse. Je trébuche et tombe sur les fesses. Amylia reste bien debout à décocher des flèches. La caravane
descend une pente, je m'accroche aux parois de celle-ci. J'entends une pluie de flèche s'écraser contre la structure de bois.

- Des flèches de feu, hurle Amylia.

Elle regarde autour, comme soudainement nerveuse, puis je me fixe.

- Toi! Tu es une merde en archerie alors rends-toi un minimum utile et éteins le feu!

J'agrippe une couverture, puis je viens étouffer le début d'incendie dans le fond droit de la caravane. Un autre incendie démarre à
gauche, je viens le piétiner de ma botte. La caravane roule sur une autre bosse. J'entends un truc se casser dans une des diverses caisses... Une autre flamme apparaît, j'agrippe le tapis et je viens le pousser contre la flamme pour l'étouffer. C'est un succès.

- Nous y sommes presque!, lâche Lorenzio.

Je tourne la tête vers Amylia.

- Combien en reste-t-il!?, demandai-je.

- Plus que cinq! Je crois peut-être arriver à les faire battre en retraite.

Finalement, la caravane s'arrête brusquement. Les Gardes Royaux nous dépassent, puis disparaissent dans la nuit... Je reconnaissais
l'endroit. Nous étions tout près d'Harenbor. Je débarque in extremis.

- Merci pour tout, lançai-je, je devrais m'en sortir à partir de maintenant!

- Papa ne tarde pas! Fonce!, insista Amylia.

- Bonne chance mon ami, lâcha Lorenzio avant de reprendre la route à la hâte.

Je souffle un bon coup, puis je cours, j'enjambe une buche, puis je passe sous des branches. Harenbor était calme... Pourtant il était
encore tôt. J'aperçus ma maison au loin. Je m'y précipite sans attendre. Je grimpe par-dessus ma clôture de bois, puis je gagne la porte arrière de ma maison. Je l'ouvre.

- Anna!? Père Patrick!?

Je m'avance à la hâte vers la chambre. Mon cerveau prend un certain temps à analyser la situation. Le lit est défait et taché de sang. Des verres cassés, des chaises renversées. Il y a eu une bagarre ici... Mais aucune trace d'Anna. Aucune trace de Père Patrick. Je quitte la maison en traînant les pieds, mentalement absent. Il n'y avait plus personne dans le village... Le silence était angoissant.

Je me laisse tomber à genoux, le cœur lourd, vidé de toute énergie. Je sens les larmes monter à mes yeux, ma gorge se nouer. Je suffoque. Mes mains se crispent dans l'herbe. Puis je pleure. Ma femme, mon enfant... Le village... Que s'est-il passé?

Y a un truc qui me fait marrer c'est le fait que tu donnes des titres à tes chapitres à partir du 4e, enfin surtout "Aube du premier jour". Mais là méfie-toi de ce que je vais sortir parce que je risque de voir du Majora's Mask dans tout le reste du texte maintenant \o/\o/\o/ [/freak]

C'est toujours drôle de voir un fanfic avec avec un link adulte (enfin qui ait plus de 25 ans) et qui va agir pour des motifs plus personnels, et surtut qui se bat comme un minable (en d'autres termes, qui n'a de Link que le nom).
Aussi Hyrule est beaucoup plus complexe que dans les jeux, c'est vrai que c'est sympa de donner un effet de réalisme comme ça mais certains noms me dérangent. Y a des trémas que j'arrive pas à me prononcer %) C'est vrai que "Harën" rend beaucoup plus exotique que "Haren" sur l'écran, mais à défaut de savoir la différence je me figure que c'est la même chose au fait. Bon d'accord : ça n'a aucune forme d'importance, je dis juste ça parce que je suis dans ma période à cheval sur l'onomastique u_u' mais je suis juste curieuse de savoir comment tu prononces ça.

Ràs pour le reste, enfin pas de "fautes" flagrantes (en tout cas j'ai rien vu). Mouhaha j'attends la suite %)

Citation de: Dusclord le 27 Juin 2010 à 18:18
Y a un truc qui me fait marrer c'est le fait que tu donnes des titres à tes chapitres à partir du 4e, enfin surtout "Aube du premier jour". Mais là méfie-toi de ce que je vais sortir parce que je risque de voir du Majora's Mask dans tout le reste du texte maintenant \o/\o/\o/ [/freak]

C'est simplement le fait que l'aventure en soi commence au 4e chapitre, d'où pourquoi c'est à partir de là que des noms sont donnés aux chapitres.

Concernant "Harën", ça se prononce "Harènn". ;-)

Chapitre 9
Le silence

Le silence régnait à Harenbor. La rivière pleurait le départ des habitants, la nuit plongeait le village dans une ambiance sombre et triste. Le vent venait souffler dans les oreilles indiscrètes qu'il n'y avait plus rien ici. Ça sentait le mort, ça sentait le vide, ça sentait la détresse...

Je faisais les cent pas dans mon hall d'entrée. Je réfléchissais, je revoyais mon trajet, mes diverses conversations...
Pourquoi Père Patrick m'a-t-il envoyé chercher une potion qui n'existe pas à l'autre bout du monde?  Cherchait-il à m'éloigner et si oui, pourquoi? Une chose était sûre, il entrait dans la catégorie des suspects potentiels à la disparition massive des habitants du coin...
Je m'avance, les pieds lourds, vers la chambre en désordre. Je ne dis rien, le silence est rompu par les murmures quasi inaudibles du vent. Mon regard se pose sur le sang qui recouvre les draps blancs du lit... Le corps a été traîné de force. Je passe ma main à mon cou, puis je retire ma chaîne. Je la tiens au bout de mes bras, mon regard posé sur le symbole de la triforce.

- Din, Nayru, Farore, donnez-moi la force de retrouver Anna. Accipio is ere cepi ceptum meus a um studium.

Je me signe, puis je dépose ma chaîne sur le lit. Je me penche, puis je tire une vieille valise de sous ce dernier. Il est recouvert de poussière. Je l'ouvre. La valise était pleine de couvertures rouges. Je les prends, puis je dépose le tout sur les draps. Je déplie soigneusement les tissus, révélant une vieille épée, forgée par l'oncle de mon père. Je l'avais gardé sous mon lit en cas d'urgence, disons un brigand ou ce genre de trucs banaux. Ce qui était arrivé à Harenbor n'était pas banal et allait nécessiter un minimum d'équipement... C'était dommage, toutefois, que je ne sache pas me battre. Je suppose que ça vient instinctivement? Dans le pire des cas, je vais finir par apprendre. J'agrippe le fourreau de mon autre main et je glisse soigneusement l'épée à l'intérieur, avant d'enfiler ce dernier.

Vêtu de la tunique ouverte verdâtre achetée à Milibi, de mes pantalons beiges chaud du même endroit, de mes gants et bottes en cuir et de mon chandail blanc, il ne me restait qu'à me faire des provisions. La route serait longue.
J'allais retrouver Anna et mon enfant jusqu'à mon dernier souffle. Je ne dormirai pas tant que je ne les aurai pas retrouvés, tant que je n'aurai pas compris ce qui se passait ici. Ma destination toutefois n'avait pas changée. Amendür, la Cité Blanche, la ville du savoir, la ville Royale... J'allais obtenir l'aide dont j'ai besoin à cet endroit.

Un dernier regard circulaire à ma maison, conscient que je n'allais pas remettre les pieds ici avant des jours, des semaines, voire des mois... Puis dans un dernier soupir, je quitte les lieux.

Je ferme la porte, puis un bruit rythmé et lointain attire mon regard. Une forme perce la forêt comme le vent et court vers moi à la hâte. Je pose ma main sur le pommeau de mon épée, prêt à tout.

Les nuages se dissipent, laissant la lumière nocturne éclairer la source de cette soudaine menace : Le cheval qui m'a projeté dans la boue. Je me précipite vers lui, elle, « Ça »... La bête était coupée à quelques endroits, mais en pleine forme et en état de se déplacer. Après vérification, c'était bien une jument.

Je lui caresse le museau, la bête est soudainement confiante.

- Eh bien ma jolie... Il semblerait que tu aies entendu ma détresse. Toi aussi tu veux retrouver quelqu'un? Il va bien te falloir un nom...

Je pris quelques minutes pour réfléchir. J'ouvre les yeux, un large sourire aux lèvres.

- Tu seras « Epona », un mélange d'Edna, Guerrière en Hylien, et de Pona, qui veut dire jument.

Je monte lentement en scelle. Je lève la tête vers la lune, puis je donne un coup de talon, un coup de talon vers l'obscurité de la nuit, un coup de talon vers le danger, un coup de talon vers Anna.


12 Juillet 2010 à 20:15 #9 Dernière édition: 26 Juillet 2010 à 15:56 par azutas
Je trouve aussi amusant de voir Link en père plutôt qu'en guerrier qui doit toujours combattre le mal.  :lol: Donc Isaac continue et montre-nous une belle suite !!! Et ta construction est pas mal mais pas parfaite ^^ comme tout le monde ... Bref en deux mots : J'adore! Et aussi tes 6 verbes latins sur une phrase de 8 mots :lol:.
Canapé ? Ok
Piles ? Ok
Cannettes ? Ok
Jeux lancés !
C'est bon bonne soirée en vue :D

26 Juillet 2010 à 03:32 #10 Dernière édition: 26 Juillet 2010 à 03:49 par Isaac
Chapitre 10
Doute

Voilà des jours et des nuits que je dormais peu. Mes repas se faisaient courts et peu nombreux. Mon seul objectif résidait à gagner Amendür le plus tôt possible. J'avais l'impression que mes réponses s'y trouveraient.
Toutefois, peut-être avais-je la force de résister à la fatigue et la faim, mais je ne pouvais dire la même chose d'Épona. C'est donc au Port Geamans Est que je m'arrêtai. C'était la nuit, la pleine lune reflétait dans le lac calme et paisible, le silence régnait. Depuis Harenbor, je voyais le silence comme angoissant et inquiétant, comme un ennemi.

Je laissai Épona dans une étable et allai m'allumer une pipe sur le bord de l'eau. Demain, j'allais entamer la traversée du lac... Je devrais atteindre Amendür dans dix couchés de soleil.

- La terre gronde au sud.

Je fronce les sourcils et je tourne la tête vers l'inconnue assise sur des caisses sur le quai. Je relâche un nuage de fumée puis je m'avance vers elle. Simplement vêtue d'une robe en satin rouge, ses cheveux blonds et bouclés volaient dans le vent maritime. Elle pose son regard de saphir sur moi.

- N'entendez-vous donc pas la faune et la flore s'agiter? Quelque chose se prépare... C'est même déjà commencé.

- Qui êtes-vous?, lui demandai-je alors.

- Je ne suis rien... Et tout à la fois. Vous me connaissez, seulement vous me craignez... Vous ne m'écoutez que trop peu.

J'angle la tête et je m'approche doucement.

- Je suis votre cœur...

La femme disparaît dans un nuage de fumée en laissant derrière elle une sombre pensée.

- Il n'y a plus d'espoir, vous doutez.

Je me contente de battre des paupières, laissé à moi-même. Je prends une autre bouffée de pipe avant de m'avancer vers l'auberge...

Chapitre 11
Nostalgie


Comme prévu, le bateau accosta à l'heure du zénith. C'était un navire simple, petit, mais efficace. La traversée devait durer au moins une journée. Je laissai les matelots s'occuper de ma monture, je me contentai d'embarquer sur le pont.

- Restez tous grouper, allons dépêchons!

Je suivis donc la masse de gens divers jusqu'à la salle des passagers. C'était une pièce simple, avec quelques fenêtres, beaucoup de hamac et de tables. Il y avait des barils d'alcool et des tonneaux d'eau. Bref, de quoi nous tenir occupé pendant une demi journée.

Je m'installai donc sur le hamac en quête de solitude... Je fixais le plafond, pensif. Les minutes s'écoulèrent, chaque seconde me paraissait éternelle. À mesure que le temps s'écoulait, le bois prenait une teinte de plus en plus bleuté. Une sorte d'aura entourait désormais mon havre de paix. Je tournai la tête vers ma gauche... J'aperçus un sol un chemin de pavée, un vent frais venait de se lever dans la pièce, balayant les feuilles d'automnes mortes, les faisant tournoyer dans les airs. Une silhouette angélique s'avance vers moi.

- Anna, j'ai peur...

Elle dépose une main délicate sur ma joue. Je suis debout, à l'arche d'entrée d'Amendür.

- De quoi as-tu peur...?

J'évite son regard. Je relâche ses mains blanches et délicates.

- De cette promesse... De ne pas te rendre heureuse... Ta place est ici.

Elle me caresse la joue de son pouce.

- C'est mon choix Link... Je te suivrai partout s'il le faut... Sois fort. Pour moi. Pour toi. Pour lui.

Elle caresse son ventre... Qui se met à saigner. J'écarquille les yeux, je lève la tête vers son visage... Ses yeux saignent, son nez et
sa bouche...

Je tombe de mon hamac violement, je passe ma main sur mon visage. Je n'ai que trop dormi. C'était le crépuscule. Au loin, je voyais l'architecture imposante de la Forteresse, construite par la main même des divinités... Enfin, d'ici cela ressemblait à un gros cube gigantesque, mais de proche, c'était à mes souvenirs majestueux : Une grande arche qui traverse le fleuve. J'esquisse un mince sourire de satisfaction : Voir cet arche signifiait qu'Amendür n'était pas loin...


26 Juillet 2010 à 18:49 #11 Dernière édition: 26 Juillet 2010 à 19:20 par Supersigo
On attendais tous la suite, et nous voilà servis! Toujours aussi bon, rien à dire de plus...   ^_^ C'est très bien écrit, même si je ne comprend pas tout ce qui se passe.... ^^

Je vais sûrement me mettre à la lecture complète bientôt...  :)

"Je suis rien... Et tout à la fois..."

On dirait Full Metal Alchemist !

Sinon c'est vraiment Excellent.
La Reine des Ténèbres 2.0 : http://fr.scribd.com/doc/128034226/Rdt
A découvrir et redécouvrir :)
(A tribute to Gabriel10)

Plus de renseignements : http://forums.zelda-solarus.com/index.php/topic,22646.0.html

Chapitre 12
À la croisée des chemins

Débarquer du navire me prit une bonne partie de la journée. Le temps que les passagers descendent et que leurs effets soient transférés sur le pont s'est montré être une tâche assez longue. Malgré ma grande patience, mon pied s'était mis à marteler le sol d'impatience. Je devais gagner Méléion avant minuit... Les landes ne sont pas sûres le soir et pas question que je dorme ici entouré de tous ces gens.

Je jetai un regard au loin. La Forteresse des Rois était plus imposante vue d'ici. Elle projetait une ombre sur le Fleuve au loin. Je me contentai d'un bref sourire d'admiration avant de reprendre la route... Amendür n'était pa---

HMF!

Je recule vivement. Je venais de foncer violemment dans une jeune demoiselle.

- Désolé demoiselle, j'étais dans les nuages, tentai-je pour m'excuser.

La femme aux cheveux roux se retourne et me fixe droit dans les yeux. Son expression est la même que moi: La stupéfaction.

- Amylia!?

- Link!?

- Qu'est-ce que...

Nous restâmes bouche bée quelques instants... Elle était vêtue de vêtements usés, une chemise et un pantalon ample, tous les deux tachés de boue. Elle portait un lourd sac-à-dos. Je notai des cernes sous ses yeux, preuve d'un grand manque de sommeil.

- Que fais-tu ici...?, lui demandai-je alors, sans lâcher la laisse d'Épona.

- Mon père... Il s'est fait attrapé par la Garde Royale... J'ai réussi à fuir et je compte gagner la clémence de la Reine d'Amendür...

Intéressant. Donc elle se rendait aussi à Amendür, tout comme moi. Qui plus est, elle sait manier l'arc, un atout. Je pris quelques secondes pour réfléchir... Je l'avais vu à l'oeuvre après tout. Ce n'est pas elle qui va me ralentir, au contraire.

- Je dois aussi me rendre à Amendür. Mes motifs, toutefois,  s'avèrent plus compliquées. J'ignore si je vais y trouver ce que je cherche, mais je sens que je dois m'y rendre.

Elle acquiesce, puis replace son arc sur son épaule ainsi que son sac-à-dos. Je hoche la tête en direction d'Épona. Après un léger mouvement du chef, elle dépose son sac-à-dos sur le dos de la jument avant de reprendre la route vers les limites de Gearmans Ouest. Nous ne dîmes rien, qu'y avait-il à dire de toute façon? Je pouvais parler des couleurs de feu du crépuscule avancé, de la température qui se rafraichit, de l'obscurité des landes, du danger de la région... Mais ces futilités n'aidaient à rien. Chacun de nous deux avaient ses objectifs et ses lourds secrets, mais compte tenu notre partenariat temporaire, il était inutile de les étendre au grand jour.

Amendür se rapprochait de pas en pas.

Tu a vraiment un talent inouï pour l'écriture. Vivement la suite, comme toujours...  ^_^