Ocarina of Time

Démarré par OmbreFuneste, 01 Novembre 2013 à 19:27

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Salut!
Je commence à écrire une nouvelle sur le thème de Zelda. Je l'ai appelée Ocarina of Time par manque d'imagination mais il n'y a en fait que peu de liens avec le jeu. Merci pour votre lecture et vos critiques!  ;)

   Elle compta jusqu'à trois et ouvrit les yeux. Elle appela les enfants en riant. Si elle savait qu'aucun ne lui répondrait elle espérait secrètement que l'un d'eux pousserait un gloussement, trahissant ainsi sa cachette. Aucun son ne parvint cependant à ses oreilles. Elle s'enfonça dans la forêt et, doucement, se rapprocha d'une souche. Elle se saisit des épaules d'une petite fille qui roucoula d'excitation. Puis elle afficha une moue. « Je suis la première ? », dit-elle un peu déçue. « Oui. Mais ce n'est pas grave, nous aurons certainement le temps de jouer une dernière fois avant le coucher du soleil. Mais à condition que nous nous dépêchions de trouver les autres. » Elle la taquina et elles rirent toutes les deux avant de partir rechercher les autres.
Au bout d'une heure une demie douzaine d'enfants s'étaient rassemblés autour d'elle. « Alors est-ce que nous sommes tous là ?
-Oui !
-Bon eh bien nous avons juste le temps de refaire une partie. Allez vous cacher je vais compter jusqu'à cent et... Attendez... Où est le petit Michaël ?
Les enfants se retournèrent et le cherchèrent du regard leur camarade, puis ils se balancèrent d'une jambe sur l'autre comme si cela le ferait reparaître. Un garçon releva la tête.
-Je l'ai vu aller vers la clairière. Ensuite j'ai entendu un bruit bizarre, comme un gargouillement. Comme rien ne c'est ensuite passé je n'ai pas cherché à savoir ce qui avait fait ce bruit...
-Bon écoutez nous allons rester groupé et le chercher ensemble, d'accord ? »
Le groupe s'enfonça alors dans les bois, criant le nom de l'enfant disparu. La lumière du jour commençait à faiblir et cela l'inquiétait. Elle n'aimait pas cela. Elle avait un peu peur. Le groupe déboucha dans la clairière. Elle dit aux enfant de ne pas en sortir et de le chercher. Elle se dirigea vers un grand arbre qui lui paraissait une cachette idéale. C'était un chêne millénaire, immense et tortueux. Une fente ouvrait son tronc sur deux ou trois mètres, ce qui donnait l'impression qu'une immonde bouche était prête à l'avaler. Elle hurla. Entre deux plaques d'écorces était coincé le petit Michaël. En plusieurs endroits sa chaire avait fusionnée avec l'arbre. Il était livide et de sa bouche coulait un pus jaunâtre. Elle pleura. Les yeux du petit Michaël s'ouvrirent. Il trembla puis fut agité de spasmes. Elle recula. Il vomit un sang noir sur sa robe. Elle resta figée. Le petit Michaël lâcha un râle inhumain et sa cage thoracique implosa. En sortit un être décharné, à la peau noire, vêtu à la manière des esprits de la forêt. Il hulula puis à une vitesse foudroyante traversa la clairière et s'enfonça dans les profondeurs de la forêt.


   La brume se dissipait. Il ferait beau aujourd'hui. Déjà les timides rayons du soleil matinal chassaient la fraîcheur de la nuit. J'aimais cette heure de la journée où l'aurore laissait sa place au jour. Cette heure où le ciel, bleu, ne se teintait plus que du jaune de l'étoile.
La maison dans laquelle j'habitais se situait à l'est du village, près du puits. Cela me permettait de contempler la forêt, à l'est, et les Falaises Bleues, à l'ouest. Nous appelions les Falaises Bleues ainsi car c'était de cette couleur qu'elles se teintaient les jours de brouillard. Personne n'était jamais allé au-delà des falaises bleues. Non qu'elles soient très hautes encore que, pour nous, l'ascension aurait certainement pris la journée, mais parce qu'à l'ouest il nous était défendu d'aller. C'était la demeure des dieux, qui y siégeaient sur leurs trônes d'argent. À l'est non plus personne ne s'y rendait jamais. Mais c'était pour une autre raison.
Notre village se trouvait dans une clairière bordant les Falaises Bleues. Mais mis à part ce rempart nous étions de toute part cerné par la forêt. Un immense forêt. Personne ne savait ce qu'il y avait derrière. Et personne ne désirait le savoir. Les homme de notre village respectaient et craignaient la forêt. Ils disaient que c'était elle qui nous protégeait. Mais ils disaient également que c'était le territoire de bêtes terribles. Un jour j'en ai vu une. Un loup. J'avais sept ans mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il était sorti de la forêt le jour du solstice d'hiver. Il faisait deux fois notre taille et ses crocs luisaient à la lumière des étoiles. Les brumes s'étaient réunies pour le protéger de nos flèches et il ravagea le quartier nord. Lorsqu'il repartit c'était avec un enfant dans sa gueule.
Après cette attaque tout le village s'est réuni autour du feu. Les enfants n'étaient pas conviés mais je m'était caché derrière une pile de bois pour écouter. Les anciens s'étaient rassemblés et après avoir longuement discutés ils ont dit au village que cette attaque était la preuve que nous ne pouvions pas passer outre les règles. Que la forêt nous retirerait sa protection si nous ne faisions pas ce qu'elle nous avait ordonné. Que ceci n'était qu'un avertissement. Que la prochaine fois nous lui obéirions. Une femme a pleuré. Je n'ai jamais su pourquoi mais tout le monde était triste.
Je n'ai jamais revu de loup depuis. Et si j'en revois un ce ne sera probablement pas avant l'année prochaine. Car aujourd'hui c'est le printemps. Et personne n'a le pouvoir de troubler les fêtes du renouvellement.

   Je me balançais d'avant en arrière. L'impatience me gagnait peu à peu. Moi et les jeune de mon âge avions du nous réunir près du puits. Jamais ce n'était arrivé et ce qui était nouveau me troublait toujours. À douze ans j'étais le plus vieux des enfants. Les autres avaient entre dix et onze ans. Je ne parlais pas beaucoup avec eux. Ils ne faisaient pas réellement attention à moi.
Mais je n'étais pas seul pour autant. Sur les rebords des Falaises Bleues il y avait une cabane maintenue par des piliers de bois. Elle était légèrement penchée et ça me faisait toujours un peu peur d'y monter. On avait l'impression que la plus petite des choses aurait pu la déséquilibrer et la faire basculer. C'était la cabane de Toukolni, l'ermite de la falaise. Il s'était reclus il y a si longtemps que même les anciens du village ne sauraient dire quand. Mais il acceptait tout de même ma visite. J'étais le seul qu'il supportait.
Lorsqu'une fois un autre enfant était allé le voir il en était revenu pleurant et hurlant que Toukolni avait été méchant avec lui. Moi ça m'avait bien fait rire parce que ce même enfant était l'un de ceux qui m'avait ignoré. Il avait voulu volé mon ermite et il en avait fait les frais. C'était bien fait. Car j'étais le seul à qui Toukolni avait raconté ses histoires. Enfin c'était ce que je croyais jusqu'à ce matin.
Avant qu'on m'appelle pour aller au puits j'étais allé le voir. Il avait l'air plus vieux et fatigué que d'habitude et sa main, horriblement froide, tremblait dans la mienne. Il ne m'a pas dit bonjour. « Sais-tu comment est né notre village ? », m'a-t-il dit. La question m'a troublée parce qu'en fait je ne me l'étais jamais posée et qu'effectivement, je ne le savais pas.
« Autrefois nous faisions parti d'un puissant royaume de l'est appelé Ikana. C'était un immense royaume, bien plus grand que notre village. Plus qu'un village c'était un ensemble d'immenses villages, dispersés sur des lieues et des lieues. Nous vivions dans une grande plaine, sous les contreforts des montagnes. Un jour le malheur vint sur nous. Nul ne sut jamais pourquoi mais une immense guerre éclata. Un guerre civile atroce, où le frère se retourna contre le frère... Une guerre qui mit fin au royaume d'Ikana. Certains des nôtres parvinrent à s'échapper et à survivre à la guerre. Ils vinrent dans la forêt pour se protéger des guerres... Il me saisit par la manche et me rapprocha de lui. Je meurs. Je le sens en moi. Alors il faut que je te le dise. Il y a quelque chose au delà de la forêt. Quelque chose que nous avons depuis trop longtemps oublié. Quelque chose de terrible va t'arriver très bientôt. Et il est fort probable que tu n'en réchappes pas. Mais si tu trouves le courage nécessaire tu pourras franchir les contreforts de la forêt pour rejoindre l'ancien royaume d'Ikana. Nous ne sommes pas seuls, tu sais ? Il y eu d'autres survivants...
-Je ne comprends pas... Je ne comprends rien ! Pourquoi me dis-tu tout ça ? Qu'est-ce que ce royaume d'Ikana ? Qu'est-ce que ces autres survivants ?...
-Tu dois m'écouter ! Je n'ai plus beaucoup de temps... Les premiers de nos ancêtres crurent bien faire en nous emmenant dans la forêt. Mais notre place n'est pas ici ! Cette terre n'est pas la notre... La forêt réclame ce que nous lui devons... Elle réclame le prix de sa protection !
-Mais je ne comprends...
-Tu es ce prix ! Bientôt ils t'obligeront à quitter le village !... Tu verras... Tu y étais destiné depuis ta naissance... Il te diront que tu devras rallier un autre village... Mais il n'y a pas d'autre village ! Ton seul espoir de survivre est de retrouver le sentier qui te mènera en dehors de la forêt, vers l'ancien royaume d'Ikana ! Et je sais tout cela parce que tu n'es pas le premier enfant à qui cela arrive ! Tu n'es pas le premier à qui j'ai dit tout cela dans le but qu'il m'écoute et survive ! Te souviens-tu de cet hiver où un loup vint prendre un jeune garçon ? Ce garçon avait le même destin que toi ! Les anciens du village avaient refusé qu'il suive ce destin mais personne ne peut s'opposer à la volonté de la forêt ! »
Les yeux de Toukolni s'étaient alors révulsé et il s'était effondré sur sa couche. Il était brûlant de fièvre et je décidais de le laisser. Je n'appelais pas de médecin. Toukolni n'aurait pas voulu que quelqu'un d'autre que moi vienne chez lui.

   Je marchais dans la forêt, à l'affût des fées. Les anciens étaient venus nous voir à midi précise. Moi et les jeunes de mon âge avions été chargé de ramener chacun une fée qui deviendrait la notre. Chaque habitant de notre village est lié à une fée, qui le protège et l'aide dans ses choix. Dans certains cas le lien ne se tisse pas et il est déjà arrivé qu'une fée rende fou un homme, ou qu'un homme écrase de rage sa fée. D'autres fois le lien est si fort que la fée devient l'amante de l'homme. De telles relations son jugées malsaines par les anciens. Les amants deviennent souvent des parias, qui vivent à l'écart du village. Mais de tels cas sont rares et la plupart du temps les liens entre un homme et sa fée sont amicaux et ne dépassent pas la grande amitié.
Les femmes du village n'ont pas de fée. Je ne sais pas pourquoi. Au début je pensais que c'était parce que les fée étaient toutes des femmes et que donc une femme ne pouvait se lier avec un être du même sexe. Puis on m'a expliqué que même s'ils étaient plus discrets il y avait aussi des fées ''hommes''. Je sais que le dernier jour de chaque mois les femmes du village se réunissent près du puits et y descendent. Personne ne sait ce qu'elles y font. Mais j'ai un jour surpris une de leurs conversations où elles disaient rejoindre une fontaine de lumière...
Je m'arrêtais derrière un buisson. Il y avait une petite trouée dans les arbres. Le soleil s'y engouffrait et ses rayons se mêlaient au scintillement des fées. Je préparais mon sac. Je n'aurais probablement qu'une seule chance. Après il me faudrait les rechercher pendant plusieurs heures. Le jour commençait déjà à décliner. Le temps m'était compté. Mes jambes se contractèrent, prêtes à bondir. « Je dois te parler. »
Je me retournais brusquement, prêt à sauter à la gorge de celui qui venait de faire fuir les fées par son indiscrétion. Je m'abstiens cependant en voyant devant moi l'un des anciens du village.
« Je dois te parler, répéta-t-il.
-Et à quel sujet si je ne suis pas indiscret ?
-Tu es en colère parce que j'ai fais fuir les fées ?
-Je crois que cela à joué, dis-je en ayant du mal à retenir la colère qui effectivement me poussait à l'agresser ; verbalement à défaut de physiquement.
-De toute façon elles ne t'auraient servie à rien.
-Et pourquoi donc si je puis me permettre ?
-Parce que tu pars. »
Je pâli. Les paroles de Toukolni me revenaient tout à coup. La suite me parvint comme dans un rêve. L'ancien me disait que mes affaires avaient déjà été transportées dans un autre village de la forêt, et qu'il me faudrait le rallier. Je ne devais plus revenir car ce serait mal vu et qu'une malédiction risquerait de s'abattre sur moi. L'ancien reparti ensuite et je restais seul.

   Je pleurais. Je ne savais pas où aller. Mes pas me menaient au hasard dans la forêt, et c'est en trébuchant que j'arrivais dans une clairière. Il faisait déjà nuit depuis quelques heures et la voûte étoilée ne souffrait plus des derniers rougeoiements du crépuscule.
Je restais allongé durant plusieurs minutes. Puis un sinistre craquement me fit me relever. Il venait de l'autre bout de la clairière. Il venait d'un arbre immense. Un chêne sans âge. Je m'en approchais lorsque je discernai un visage dans son écorce. Un visage aussi vieux que la forêt.
« Que fais-tu ici, enfant de la forêt ? Pourquoi tes pas t'ont-ils menés aussi loin de chez toi ?
-Seriez-vous le père de la forêt ? Êtes-vous le cœur de ces bois ? Êtes-vous celui qui il y a cinq ans envoya le loup dévorer l'enfant ?
-Je suis le premier des arbres. Je suis le père de loups. Je suis tout ce que tu viens de dire et bien plus encore. Pourquoi es-tu venu à moi ?
-Parce que... Un sanglot me noua la gorge. Parce que je suis le prix de notre sécurité. Je suis l'enfant qui vous est du.
-Un enfant m'a déjà été donné. Je remarquais alors qu'il y avait quelque chose sur la branche la plus basse du chêne. Un esprit de la forêt, une âme perdue, une âme en peine, un enfant d'écorce à la peau noire et au masque de tristesse.
-Je ne comprends pas...
-Il m'a été donné. La provenance de l'enfant qui m'est du m'importe peu tant que le prix de votre protection est payé.
-Alors... Je peux retourner chez moi ?
-Non. Mon espoir s'évanouit alors aussi rapidement qu'il était né. Les portes de ton village te seront à jamais fermées. Cependant les mensonges des anciens n'étaient pas totalement fondés sur du vide. Ils ne le savent pas, ou plutôt ne le croient pas, mais il y a bien un autre village dans la forêt. Un village qui pourra t'accueillir. Mais je sais que tu avais une autre destination. Retourne toi. Je m'exécutais et remarquais que deux passages étaient apparus à l'autre bout de la clairière. Tous-deux s'enfonçaient dans les ténèbres. Le passage de droite t'emmènera jusqu'à ce village. Le passage de gauche en revanche te conduira jusqu'à l'ancien royaume d'Ikana. Ton choix sera irréversible et une fois que tu te seras engagé sur un chemin tu ne pourras plus faire marche arrière.
-Que dois-je choisir ?
-Aujourd'hui tu ne choisis pas un chemin mais une vie. Aujourd'hui ton choix dictera le moindre de tes pas jusqu'à ta mort.
-Mais ais-je réellement le choix ?... »
Je m'avançais. Je regardais le sentier de droite puis celui de gauche. Mon choix était déjà faits. Je regardais une dernière fois vers le village qui aurait pu m'accueillir. Vers la forêt qui m'avait vu naître. J'allais remercier l'ancien dieu lorsque son ordre m'arrêta.
« Tu ne le vois pas encore mais le soleil se lève à l'est. Tu es au cœur de la forêt mais ces sentiers sont enchantés et te guideront là où tu voudras aller avant l'aurore. Cependant ne te retourne pas car le chemin s'effacera derrière toi dès que tu détourneras les yeux. Te retourner signifierait te perdre. Et je ne t'aiderais pas.
-Merci.
-Ne me remercie pas. Aujourd'hui je ne fais que t'emmener en dehors de mon domaine, dans un royaume maudit par tous les dieux. De plus ton âme est bien plus grande que celle de l'enfant que j'ai dévoré. Je n'aurais pas hésiter à la prendre si un sacrifice ne m'avait pas déjà été fait. »
Une inspiration me fit frissonner. Je hochais la tête, puis m'engageai sur le sentier.

   Tout était calme. Des sons me venaient, lointains, sans jamais que je n'y fasse attention. Il n'y avait que ce léger crissement qui venait troubler mon repos. Je marchais sur le sentier, le yeux fixés devant moi, mais derrière j'entendais constamment de faibles craquements de bois. Je risquais un regard à me pieds, sans jamais quitter de vu le trou noir qui se rapprochait en s'éclaircissant petit à petit devant moi. Mes craintes se confirmaient. Au fur et à mesure que j'avançais les racines qui s'étaient écartées pour tracer le sentier reprenaient leur place. Les arbres se rapprochaient en gémissant. La mousse recouvrait de nouveaux les pierres blanches. Sans m'en rendre j'avais ralenti et bientôt je me retournerais. Il fallait que j'accélère. Sans jamais courir je pressais le pas.
Au dessus de moi l'aube commençais à dissiper les ténèbres. Une boule se forma dans ma gorge. Ceci aurait été la dernière nuit que je passais en forêt. Puis je pris peur. Il fallait que je sorte de ce sentier avant l'aube. Je le savais. Je n'y tint plus et abandonnant tout mon courage à la forêt pris mes jambes à mon cou. Je trébuchais alors sur une racine et m'effondrait par terre. Je pleurais. Les racines me recouvriraient et je serais aspirer par la forêt. Déjà elles pénétraient la chaire de mon visage dans le but de me clouer à la terre. J'attendais. Rien ne se passa. Juste ce petit picotement sur mes joues. J'ouvris les yeux. Ce n'étaient pas des racines. C'était de l'herbe.
Je me relevais lentement. Devant moi s'élevait la pente douce d'une colline. Je la gravis péniblement et, arrivé à son sommet, je vis la vallée. Bordée au nord par la forêt, à l'est par les glaces et à l'ouest par la mère, elle me paraissait immense bien qu'elle fut assez petite pour qu'au loin j'en distingue les limites. Au loin... Il y avait comme une tache noire. La regarder me mettait mal à l'aise. C'était comme regarder avec fascination la plaie d'un malade. Avec fascination... J'écartais vivement les yeux. D'où venait donc cette attirance ?
Mes yeux revinrent vers la seule chose qui m'avait jamais protégée. La forêt s'étalait, immense, à mes pieds. Je croyais apercevoir les falaises bleues, très loin. En réalité la forêt était bien plus vaste que la vallée et il m'aurait fallut avoir le regard d'un faucon pour vaincre et la distance et les brumes qui me séparaient de ces falaises. Tout à coup je me senti défaillir. La fatigue... je l'avais totalement oubliée. Combien de temps avais-je parcouru ce sentier ? Combien de kilomètres l'enchantement m'avait faits oublier ? Mais il était trop tard pour penser. Si je m'effondrais de nouveau au moins cette fois serait-ce avec la certitude d'être sur de l'herbe...

Je n'ai pas tout lu, mais je dois avouer que ça me semble très bien parti. Les descriptions et tournures de phrases sont jolies et l'action bien dosée et prenante. Le seul commentaire plus négatif que je pourrais te faire concerne les dialogues. En effet, certains dialogues directs pourraient êtres remplacés par des dialogues directs. Par exemple,
Merci => Il le remercia
Oui => Il opina du chef / acquiesça / répondit par l'affirmative / hocha la tête
etc.

Mais bon, je fais ce commentaire à presque tout le monde. :P

Tu devrais aussi trouver un titre disons... plus original.^^ En tout cas bonne continuation et si tu as besoin de conseils, n'hésite pas à me le demander ! Après tout j'ai écrit la Pentalogie de la Triforce, qui est super géniale et *sbaf*.