Elle arrive, je n’y peux rienLa figure dissimulée sous un voile sombreUne faux à la mainElle avance vers les décombresElle vient me chercherPour m’amener vers une autre dimensionOù m’amènera dans une grande citéUn marin appelé CharonLa Faucheuse me dit :« Mon cher,Je viens arracher ta viePour t’amener en enferOu au paradis. »Je connais déjà ma destinationJ’entends d’ici le cri des démonsQui me guident inexorablement vers leur maisonIls veulent détruire ce qu’il me reste de bonDe moi ils auront bientôt raisonMaintenant les ténèbres oppressantes m’entourentMes pas répercutent un son sourdDans ma poitrine, mon cœur est lourdJe sens chacun de ses battements comme ceux d’un tambourJe m’enfonce dans l’obscuritéJe sens s’approcher une entitéProbablement l’âme d’un damnéDe sa voix sourde à l’oreille il vient me murmurer :« Tu demeuras ici pour l’éternité. » Clap. Clap. Clap.J’avance dans le tunnel noir, froid, inquiétant. Des êtres fantomatiques errent autour de moi, que je n’ose regarder car je sais qu’ils sont plus horribles que les créatures que j’ai croisées dans mes pires cauchemars. Après avoir marché trois éternités, j’aperçois une faible lueur rougeoyante devant moi. Je m’en approche. J’aperçois, suspendus aux murs, des corps décharnés dont on voit, sur les quelques lambeaux de peaux qui en pendent, des marques flagrantes de torture. L’un d’eux tourne sa tête en ma direction, me jette un regard empli de haine, de peine, de désespoir. C’est de ses yeux – leurs yeux – que provient l’éclat rubicond. Mais il est trop tard. Il est mort. Moi aussi. Ici, nous ne pouvons mourir ; seulement souffrir. Bientôt, mon tour viendra. Je tente d’ignorer les plaintes lancinantes, les lamentations des autres damnés. Au bout du tunnel m’attend mon destin. Je lève les bras au-dessus de ma tête, m’accroche aux chaînes brûlantes. Je ferme mes yeux qui n’ont plus de paupières.Un œil nimbé de flammes, gigantesque ; un homme à la chevelure rousse, de laquelle émerge une corne ; un dragon vert, au dos hérissé de pointes ; la carcasse informe de celui qui eut sept vies, accompagné d’un serpent ; un clown squelettique ; Antevre : devant mes yeux défilent toutes les pires monstres que la Terre ait connus. Puis Il apparaît. Démon des démons. Ange déchu. Je hurle à m’en déchirer la gorge. Il m’offre de me racheter, laissant entrevoir ce qui m’attend si je refuse. J’accepte. Me voilà planant au-dessus du monde, ravageant des villes et des vils, et des vies et je vis. Je vis qu’ils n’avaient plus besoin de moi pour se détruire. Satan me libéra, mais je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Depuis, je suis nulle part et partout à la fois. Je suis votre pire cauchemar. Je suis derrière vous, regardez…
J'aime beaucoup la chute !
J'ai été déstabilisée par les contradictions du texte, peut-être voulues ?
Par contre, je ne vois pas à quelle créature il est fait allusion (à part Ganondorf évidemment ), à moins que la créature de la fin n'est pas du tout une référence.
Cette créature me fait d'ailleurs penser à une série de livres heroic-fantasy que j'ai commencé à lire
Au fait, tu as remarqué que tu étais dans les monstres cités ?
En plus je suis dedans, alors c'est forcément bon